GUIDES ARCHÉOLOGIQUES DU MALGRÉ-TOUT
La parure
de Cro-Magnon à Clovis
"Il n'y a pas d'Âge(s) pour se faire beau"
sous la direcion de
Pierre Catelain
Nathalie Bozet
et
Giuseppe Vincenzo Di Stazio
ÉDITIONS DU CEDARC - 2012
1
Les fibules romaines :
archéologie, usages et fonctions
Maxime Callewaert*
Introducion
La ibule (ibula en lain) est, par déiniion, un
objet servant à agrafer et est caractérisée par un
ardillon1. Cet accessoire vesimentaire consitue
une évoluion par rapport à la simple épingle. Sa
foncion principale est de maintenir ou rapprocher, pour les fermer, des pans de issu au moyen
d’une épingle appelée ardillon, mue par un ressort
ou une charnière et retenue, à l’autre extrémité,
par une gouière dite porte-ardillon2 (ig. 1). Son
système de foncionnement et sa morphologie se
rapprochent de ceux de nos épingles à nourrice
actuelles.
a
b
Fig. 1a : Schéma de construcion d’une ibule à ressort :
1. Ressort, 2. Ardillon, 3. Porte-ardillon, 4. Arc.
Fig. 1b : Schéma de construcion d’une ibule à charnière :
1. Charnière, 2. Ardillon, 3. Porte-ardillon, 4. Arc.
D’après Bayley & Butcher 2004, pl. 20 modiié.
Les ibules sont des artéfacts métalliques très
courants sur les sites archéologiques. Ces objets
se sont révélé être des accessoires indispensables
de l’Âge du Bronze à la période médiévale. On esime, en efet, que chaque individu, du moins au
Ier siècle après J.-C., devait posséder au moins une
ibule. La diversité et l’évoluion rapide de leurs
formes en font des marqueurs chronologiques
majeurs avec la céramique et les monnaies. De
plus, mises au jour dans diférents contextes
(domesique, cultuel, militaire et funéraire), elles
témoignent de la vie quoidienne, des coutumes
et des croyances de nos ancêtres. Elles étaient
uilisées de manières diverses, soit en tant
qu’accessoires foncionnels dans l’habillement,
soit comme objets symboliques auxquels était
associée une valeur senimentale ou magique, ou
encore comme atributs sociaux témoignant du
statut des individus (genre, classe, religion, foncion, etc.).
La ibule comme témoin
archéologique
Il n’est pas rare de trouver des ibules sur les
sites archéologiques de nos régions. Très largement répandues à parir des âges des métaux,
elles présentent une grande variété de formes
qui sont dépendantes des types de vêtements
dans lesquels elles étaient piquées, de la mode
qu’elles suivaient à travers les époques et les
régions, et de la foncion sociale ou symbolique
de l’individu qui la portait. Depuis la in du XIXe
siècle, les ibules découvertes en Gaule, Germanie et Bretagne romaines ont été étudiées selon
une approche basée sur l’évoluion des formes
qui a mené à l’établissement de plusieurs typologies pour ces diférentes zones géographiques
(ig. 2). Par exemple, E. Etlinger3 a étudié les ibules de Suisse, M. Feugère4 a ideniié un corpus
de ibules romaines du sud de la Gaule, E. Riha5
a publié deux monographies sur les exemplaires
découverts pendant les fouilles d’Augst alors que
M. Hull et C. Hawkes6, suivis par D. Mackreth7,
ont inventorié les types de ibules découverts au
Royaume-Uni. Ces études ont permis d’ideniier
des ateliers, des périodes de producion et d’uilisaion, mais aussi des zones de répariion pour
chaque groupe typologique de ibules.
Depuis les années 1950, une approche technologique a été ajoutée à l’approche tradiionnelle
de la typologie8. Elle s’est développée, d’abord, à
travers des études ponctuelles sur la chaîne opératoire de certains types de ibules9 et puis par
117
118
Fig. 2 : Typologie simpliiée des ibules trouvées à Augst, Suisse (d’après Riha 1979, Tafel 79).
l’analyse des alliages de ces dernières10. J. Bayley et S. Butcher11
ont étudié un important corpus
de ibules du Royaume-Uni en associant les données typologiques
à une approche technologique.
Cete étude a montré que les typologies pouvaient être complétées avec les résultats des analyses de composiion des alliages
de ibules. De nouveaux ateliers
ont ainsi été ideniiés et nous
comprenons davantage les choix
technologiques des arisans qui
les fabriquaient. Ces données
sont essenielles car elles permetent de mieux comprendre
les systèmes économiques des
cités romaines et leur évoluion,
à parir d’artéfacts dont les périodes de producion sont datées
avec précision.
Depuis quelques années,
les études sur les éléments de
parure et les vêtements romains
en prenant un angle d’approche
sociologique se muliplient ain
Fig. 3 : Reconsituion du port des ibules en or du trésor de Winchester (75-25 av. J.-C),
de retrouver les langages idenidessin de Karen Hughes © Trustees of the Briish Museum.
taires de ces objets (statuts sociaux et croyances)12. Les travaux
de E. Swit sur les ibules de l’époque romaine
plates et souvent richement décorées, jouent un
tardive13 et les nombreuses autres recherches en
rôle complètement diférent des deux groupes
cours14 témoignent de cet engouement.
précédents : leur peite taille et l’espace restreint
entre l’arc et l’ardillon indiquent qu’il s’agissait
davantage d’objets esthéiques que foncionnels.
La ibule comme accessoire
Les ibules étaient uilisées seules, généralement
foncionnel et esthéique
portées sur l’épaule (la pointe de l’ardillon vers le
haut) ou en paire, reliées par une chaîne et perComme nous l’avons vu ci-dessus, les ibules metant de retenir un manteau (ig. 3)15.
se caractérisent par leur ardillon mû par un resLes ibules sont de parfaits supports esthésort ou une charnière et retenu par un porte-ar- iques laissant libre cours à la créaivité des aridillon. Ces deux éléments sont reliés par un arc sans. Certaines sont à peine décorées de moifs
dans lequel se place l’ourlet du vêtement. Un arc incisés ou estampés, alors que d’autres sont de
large reient un issu épais, un plus étroit est des- véritables pièces d’orfèvrerie avec des jeux de
iné à des étofes plus légères. Cependant, toutes couleurs importants. Il ne faut néanmoins pas néles ibules ne présentent pas cet arc caractérisi- gliger le fait que la mode vesimentaire romaine a
quement bombé.
beaucoup varié selon les époques et les régions16,
La producion de ibules dites en oméga est inluençant dès lors les formes et les styles des
une catégorie à part enière avec un anneau ibules.
ouvert aux extrémités recourbées et dans lequel
On rencontre sur les ibules à arc du Ier siècle
un ardillon est maintenu. D’autres variantes, très après J.-C., des lignes serpenines réalisées par
119
déformaions plasiques et souvent associées
à un pied en forme de tête de repile (ig. 4).
Sur quelques exemplaires, on admire le jeu de
couleurs contrastant avec une surface étamée17
et des logetes remplies de nielle18 (ig. 5). Sur
d’autres, on disingue les premières tentaives de
remplissage de peites logetes d’émail opaque
coloré (rouge, bleu, blanc, etc.). Le développement
des savoir-faire des émailleurs au cours du IIe
siècle après J.-C., a permis de créer de splendides
ibules plates, skeuomorphes et zoomorphes,
ornées de larges zones émaillées où les couleurs
se mélangent pour former des moifs. C’est aussi
à cete époque que le verre milleiori est introduit
dans la décoraion des ibules (ig. 6) et certaines
d’entre elles présentent une surface dorée. Cete
technique s’est esseniellement généralisée sur
un type de ibules militaires caractérisiques des
IIIe et IVe siècles : les ibules cruciformes (ig. 7).
Le but de cete dorure était clairement l’imitaion
des exemplaires oiciels en or massif.
Une nete tendance en Gaule, Germanie
et Bretagne romaines se dégage concernant le
nombre de ibules découvertes entre la in de
l’Âge du Fer et le début de l’Empire (IIe siècle avant
J.-C. et Ier siècle après). Alors que sur les sites laténiens moyens et du Bas-Empire, seules quelques
ibules ont été retrouvées, les producions laténiennes récentes et celles du début de l’Empire
consituent, à elles seules, plus de la moiié de la
producion totale de ibules pour l’ensemble de
cete période. Il s’agit esseniellement de ibules
à arc foncionnel qui témoignent de l’arrivée d’un
type de vêtement pariculier à la in de l’Âge du
Fer et qui semble perdurer jusqu’à l’époque antonine19. De 150 à 200, les ibules plates émaillées ont remplacé presque complètement les
exemplaires à arc. On remarque qu’aux IIIe et IVe
Fig. 5 : Fibule étamée et niellée. Cat. 111.
Musée royal de Mariemont.
© Photo M. Lechien.
Fig. 6 : Détail de la décoraion en milleiori d'une ibule circulaire
trouvée à Liberchies, Musée communal de Nivelles
(Inv : B.458.R). © Photo Maxime Callewaert.
Fig. 4 : Fibule à décoraion plasique et tête d'animal. Cat. 110.
Musée Communal de Nivelles. © Photo P. Catelain.
Fig. 7 : Fibule cruciforme dorée. Cat. 123.
Musée royal de Mariemont.© Photo M. Lechien.
120
siècles, les ibules militaires remplacent la ibule à
usage civil, quasiment inexistante. La plupart des
exemplaires trouvés dans nos régions viennent
des camps romains du Limes rhénan et font parie du costume du soldat20 (cf. ci-dessous).
La ibule comme produit et
bien de consommaion
La quanité impressionnante de ibules retrouvées sur les sites archéologiques témoigne
de l’importance de leur producion à l’époque
romaine. Malheureusement, le peu de données
archéologiques ne nous permet pas de comprendre complètement ces contextes de producion. La plupart des exemplaires à ressort à corde
interne ou externe sont réalisés par déformaion
plasique d’une masse de métal. Une fois l’objet
terminé, aucune trace ne subsistait. Cependant,
quelques ateliers de fabricaion de ibules plus
complexes ont pu être ideniiés. À Autun, par
exemple, des moules et des produits semi-inis
de ibules du type Nertomarus ont été découverts lors des fouilles. Ce type de ibules est d’ailleurs connu pour les nombreuses marques qui
y ont été inscrites et il semblerait que les noms
estampillés sur ces exemplaires soient ceux des
fabricants21. Des modèles en plomb circulaient
également entre les ateliers, témoins de la spécialisaion de la producion de ceux-ci. Les études
de répariion permetent heureusement de
mieux cerner des zones de producion. En efet,
la concentraion élevée de certains types sur un
territoire plus au moins restreint permet d’ideniier des ateliers régionaux avec une producion
bien déinie22.
Il existe une grande variété de ressorts
et de charnières témoignant de l’évoluion
de l’arisanat métallurgique (ig. 8). La forme
à ressort, antérieure à celle à charnière, est
apparue à l’Âge du Fer, alors que la charnière est
une invenion romaine. Les premières formes
de ibules à ressort (à corde interne ou externe)
sont réalisées dans une seule masse métallique.
Cete méthode de fabricaion présente un
inconvénient majeur car si le ressort ou le porteardillon se brisait, l’objet devenait alors inuile.
De grossières réparaions ont cependant été
observées sur certains exemplaires. L’arrivée
des ibules à ressort caché au Ier siècle ap. J.-C.
Fig. 8 : Systèmes d’atache des ibules.
D’après Bayley & Butcher 2004, ig. 20.
a permis de palier ce problème. En efet, cellesci sont caractérisées par un ressort fabriqué
séparément du reste de la ibule. Ce dernier est
alors inséré dans un étui au niveau de la tête de
l’arc. Ce disposiif permetait non seulement le
remplacement de l’ardillon quand celui-ci était
brisé, mais il ofrait également une protecion
aux fragiles spires du ressort. À la in du Ier
siècle après J.-C., diférents systèmes d’atache
par charnière se généralisent au détriment des
systèmes à ressort bien que ces derniers ne
disparaissent pas complètement.
La variété et l’évoluion rapide des formes
poussent à croire que les ibules étaient des biens
de consommaion populaires, voire même des
produits de luxe pour certains types. On pourrait
presque comparer ces objets à nos actuels téléphones portables tant les gammes sont variées,
du plus simple au plus luxueux, ain de répondre
à la demande d’une large clientèle. Diférents
métaux étaient employés pour les confecionner.
Le fer était uilisé pour des ibules très simples et
réalisées par déformaion plasique (les arisans
romains ne maîtrisaient pas la coulée du fer). Les
exemplaires en alliages cuivreux sont les plus fréquents. En efet, ces derniers ofrent, d’une part,
des propriétés mécaniques et chimiques intéressantes selon leur composiion (dureté, résistance
à la corrosion, facilité de coulée et de déformaion, etc.), et permetent, d’autre part, d’obte121
nir une variété de couleur allant de l’argenté au
rouge23. Les surfaces étamées, niellées, émaillées
ou dorées ofraient une large gamme de ibules.
La rareté des exemplaires émaillés dans les
tombes laisse néanmoins penser qu’il s’agissait
d’objets d’un certain standing. Les producions en
argent et en or doivent, quant à elles, être ideniiées comme de réelles pièces d’orfèvrerie de
luxe.
La ibule comme indicateur social et
objet symbolique
Les portraits sculptés ainsi que l’étude du
mobilier des tombes d’époque romaine montrent
que les ibules étaient uilisées tant par les
hommes que par les femmes. Pour les ibules à
arc, il est généralement admis que les hommes
portaient un exemplaire sur l’épaule pour maintenir leur cape ou manteau, alors que les femmes
exhibaient une paire de ibules reliées entre elles
par une chaîne ou une cordelete24. Les ibules
plates émaillées des IIe et IIIe siècles après J.-C.
sont méconnues et il est donc complexe de déterminer si elles étaient unisexes ou masculines et
féminines. Quelques groupes de ibules étaient
caractérisiques d’une zone géographique délimitée, comme menionné ci-dessus, et peuvent, dès
lors, être comprises comme un indicateur d’appartenance à un village, une communauté ou une
région. Un exemple intéressant est, d’ailleurs, celui des ibules dragonesques caractérisiques du
nord de l’Angleterre qui, par leurs moifs et leur
décoraion émaillée, sont de tradiion celique
(ig. 9). Cete variante, qui s’est développée juste
après la conquête romaine, pourrait reléter un
certain refus de cete dernière par l’expression
d’une idenité celique25.
En plus d’être des indicateurs du genre et d’un
groupe culturel, certains types de ibules relétaient le statut social des porteurs et révélaient
l’appartenance à la société militaire, religieuse
ou civile. Ainsi, les ibules cruciformes, largement
uilisées aux IIIe et IVe siècles après J.-C., étaientelles exclusivement réservées aux militaires
de haut rang dans tout le monde romain26. Les
études de répariion montrent que ce type ne se
rencontre en grand nombre que dans les camps
militaires des fronières de l’Empire, comme sur
le Limes rhénan. Ces ibules, réalisées dans un
métal diférent (alliage cuivreux, argent ou or)
Fig. 9 : Fibule dragonesque émaillée, Briish Museum (Inv. POA.201).
© Trustees of the Briish Museum.
selon le niveau de hiérarchie, étaient à l’origine
fournies aux soldats par l’État.
Le cas des ibules iguraives a fait couler
beaucoup d’encre quant à leurs foncion et signiicaion. Il est intéressant de remarquer que les
ibules du type au cavalier semblent n’être qu’exclusivement trouvées sur des sanctuaires27. Il est
possible que celles-ci exprimaient une appartenance religieuse. On rencontre de nombreuses
associaions à des divinités parmi les igures
représentées sur ces groupes de ibules28 : l’aigle
à Jupiter et l’Empereur, le paon à Junon, la croix
à Jésus-Christ, la sandale à Mercure, etc. Outre
la possibilité d’exprimer une appartenance religieuse, ces moifs iguraifs pouvaient aussi revêir une foncion apotropaïque, comme les ibules
en forme d’armement (glaives, bouclier, etc.)29.
Cependant, il ne faut pas négliger le fait que les
moifs pouvaient être très vite absorbés par les
changements de mode, uilisés dans d’autres
contextes de la société et perdre complètement
leur signiicaion première. Toutes les ibules
trouvées dans les sanctuaires30 n’ont pas été perdues par leur propriétaire. Un certain nombre ont
été déposées dans les temples et ofertes aux di122
vinités en échange de faveurs31. Cete praique de
dépôt n’est pas étrangère à nos régions et il s’agit
d’un rituel que les habitants de la Gaule romanisée ont gardé de leurs ancêtres gaulois.
Le groupe des ibules niellées et émaillées
semble bel et bien revêir une signiicaion pariculière. Leur faible représentaion dans les cimeières, comparée aux autres exemplaires, donne à
penser qu’il s’agissait de réels bijoux. La maière
uilisée pour la fabricaion de certaines ibules
doit aussi être vue comme un indicateur social.
Les producions des orfèvres n’étaient pas accessibles à tous à l’époque romaine. Le fait de pouvoir acheter des objets de luxe doit être associé
au désir d’exprimer un statut supérieur inancier
et donc social32.
Certaines ibules ont, enin, été uilisées
comme symbole d’une afecion personnelle. Des
inscripions, comme comendo ibi amiciiam ou
amani si me amas succurre, observées sur ces
objets33, montrent que les ibules pouvaient être
uilisées comme des cadeaux oferts en gage d’affecion, d’amiié ou d’amour.
Conclusion
Les ibules romaines s’avèrent donc être des
artéfacts très uiles aux archéologues. En efet,
l’évoluion et la diversité de leurs formes en font
des objets dont la période de producion peut
être clairement déinie. Tantôt objets purement
foncionnels, tantôt accessoires de luxe, les ibules se révèlent être d’intéressants marqueurs
chronologiques. Derrière la producion de masse
de ces objets pour répondre à une forte consommaion, il reste encore beaucoup de travail à
faire pour ideniier et comprendre les ateliers de
fabricaion des ibules et leurs systèmes de distribuion.
Les ibules nous renseignent également
sur l’évoluion et les variantes régionales de la
mode vesimentaire. À ce itre, elles expriment
donc une certaine appartenance du porteur à
un groupe. L’expression de cete idenité ne se
limite pas à un territoire géographique mais peut
s’étendre à une volonté de montrer son ratachement à d’autres sphères sociétales (militaire,
religieuse, civile) et à diférents niveaux (élites,
pauvres, hommes, femmes, etc.).
Nous avons montré à quel point ces peits
objets, qui pour certains semblent anodins, se
révèlent être de précieuses informaions pour
comprendre nos ancêtres : en tant qu’accessoires
personnels, les ibules sont des témoins directs
des goûts, des statuts et des croyances des individus qui les ont portées.
Notes
* Maxime Callewaert
Aspirant F.R.S. - FNRS, CReA Patrimoine - Université Libre de
Bruxelles
mcallewaert@gmail.com
1
Reinach S. – 1896. Fibula in : Daremberg Ch. et Saglio E.
(dir), Dicionnaire des Aniquités Grecques et Romaines,
t.II v. 2, Paris, 1896 : 1101.
2
Guillaumet J.-P. - 1993. Les ibules de Bibracte : technique
et typologie, Dijon : 6.
3
Ettlinger E. – 1973. Die r̈mischen Fibeln in der Schweiz,
Berne.
4
Feugère M. – 1985. Les ibules de Gaule Méridionale, de
la conquête à la in du 7e s. apr. J.-C., Paris.
5
Riha E. – 1979, Die r̈mischen Fibeln aus Augst und Kaiseraugst, Forschung in Augst, Bd. 3, Augst. ; Riha E. – 1994,
Die römischen Fibeln aus Augst und Kaiseraugst : Die Neufunde seit 1975, Forschung in Augst, Bd. 18, Augst.
6
Hull M.R. & Hawkes C.F.C. – 1987, Corpus of Ancient
Brooches in Britain: Pre-Roman Bow Brooches, Oxford.
7
Mackreth D.F. – 2011. Brooches in Late Iron Age and Roman Britain, Oxford.
8
Callewaert M. – 2011. Histoire de ibules. Étude typologique des ibules du Musée du vieux cimeière de
Soignies, Annales du cercle archéologique du canton de
Soignies XL : 206-217.
9
Behrens G. – 1954. Zur Typologie und Technik der provinzialrömischen Fibeln, Jahrbuch des R̈mischen Germanischen Zentralmuseums Mainz 1 : 220-236 ; Drescher H.
– 1959. Ein Beitrag zur Technik römischen Zwiebelknopfibeln, Germania 37 : 170-179 ; Guillaumet 1993, op. cit.
10 Bateson J.D. & Hedges R.E.M. – 1975. The Scieniic Analysis of a Group of Roman-Age Enamelled Brooches, Archaeometry 17 : 177-190. ; Callewaert M. & Goffette Q. – 2011.
Analyse typologique et technologique des ibules romaines
de Han-sur-Lesse. Romeinendag Jaarlikks Belgisch congres
voor Romeinse archeologie 2011 / Journée d’archéologie
romaine - Colloque annuel belge d’archéologie romaine
2011, Bruxelles : 21-30. ; Guerra M.F., Beauchesne F.,
Fauduet I. & Barrandon J.N. – 1990. Caractérisaion par
acivaion neutronique des ibules d’Argentomagus. Revue
d’Archéométrie 14 : 99-107.
11 Bayley J. & Butcher S. – 1989. Romano-Briish plate
brooches: composiion and decoraion. Jewellery Studies : 25-32. ; Bayley J. & Butcher S. – 1995. The composiion of Roman brooches found in Britain, in : Acta
of the 12th Internaional Congress on Ancient Bronzes
(Nijmegen 1992), Provincial Museum G.M. Kam, Amersfoort-Nijmegen : 113-119. ; Bayley J. & Butcher S. – 2004.
Roman Brooches in Britain: A Technological and Typological Study based on the Richborough Collecion, Londres.
123
12 White C.L. & Beaudry M.C. – 2009. Arifacts and Personal Ideniy, in : T. Majewski et D. Gaimster (dir.), Internaional Handbook of Historical Archaeology, New York :
209-225 ; Oliver A. – 2000. Jewellery for unmarried, in :
Kleiner D. & Mathisen S. (dir.) Claudia II: Women in Roman Culture and Society, Ausin : 115-124 ; Jundi S. &
Hill J.D. – 1998. Brooches and Ideniies in First Century
Ad Britain: more than meets the eyes? in : Forcey C.,
Hawthorne J. & Witcher R., TRAC 97. Proccedings of
the Senventh Annual Theoreical Roman Archaeology
Conference Noingham 1997, Oxford : 125-137.
13 Swift E. – 2004. Dress Accessories, Culture and Idenity
in the Late Roman Period, Aniquité Tardive 12 : 217-222 ;
Swift E. – 2000. Regionality in Dress Accessories in the
Late Roman West, Monographies Instrumentum 11,
Montagnac.
14 Plusieurs thèses de doctorat sur l’approche idenitaire
des ibules sont en cours à l’Université de Leicester, citons
notamment Edgar M. Creaing and Negoiaing Idenity
in a Changing World: Late Iron Age Brooches in Northern
France et Booth A. Penannular Brooches: Deposiions,
Distribuions and Ideniies.
15 Wild J.P. – 1965. How were Provincial-Roman Brooches
worn?, Latomus, 24/3 : 610-613 ; Mackreth 2011 : 234235.
16 Croom A. – 2010. Roman Clothing and Fashion, Amberley.
17 L’étamage est une technique de décoraion consistant à
appliquer une couche d’étain (couleur argentée) à la surface d’un objet métallique.
18 Le nielle est une substance noirâtre consituée de sulfure
de cuivre ou d’argent et uilisée en bijouterie pour décorer des logetes.
19 Philippe J. – 1999. Les ibules de Seine-et-Marne du 1er av.
J.-C. au 5e s. ap. J.-C., Nemours : 210-212. ; Jundi & Hill
1998 : 126-127
20 Philippe 1999 : 214-215.
21 Chew H. – 2003. Deux ibules du type de Nertomarus au
musée des Aniquités naionales, Aniquités Naionales
35 : 19-23.
22 Philippe 1999 : 210.
23 Callewaert M. - 2010. Les couleurs des artéfacts en alliage cuivreux : analyse physico-chimique des techniques
de coloraion uilisées du Chalcolithique au Haut Moyen
Âge en Europe et au Proche-Orient, Archeo-situla, 20 : 4260.
24 Mackreth 2011 : 234-235.
25 Jundi & Hill 1998 : 132-133.
26 Philippe 1999 : 214-215. ; Swift E. – 2009. Style and Funcion in Roman Decoraion. Living with Objects and Interiors, Aldershot : 145. ; Allason-Jones L. – 2011. Artefacts
in Roman Britain. Their Purpose and Use, Cambridge :
212-213.
27 Mackreth 2011 : 241
28 Johns C.M. – 1995. Mounted men and siing ducks: the
iconograpgy of Roman-Briish plate-brooches. In: Raftery
B., Megaw V. & Rigby V. (dir.), Sites and Sights of the Iron
Age: Essays on Fieldwork and Museum Research Presented to Ian Mathieson Stead, Oxford : 105-109 ; Crummy
N. – 2007. Brooches and the Cult of Mercury, Britannia
38 : 225-230.
29 Masyakin V. V. – 2009. Roman Fibulae and Parts of a Beltset from the Zavetnoe Necropolis, Ancient Civilizaions
from Scythia to Seberia 15 : 282.
30 Notamment : Rey-Vodoz V. – 1986. Les ibules gallo-romaines de Marigny VS, Annuaire de la Société Suisse de
Préhistoire et d’Archéologie 69, 1986 : 148-198 ; Callewaert & Goffette 2011 ; Devillers S. – 2000. Les ibules
du sanctuaire de la forêt d’Halate (commune d’Ognon,
Oise). In: Revue archéologique de Picardie. Numéro spécial 18 : 267-276.
31 Allason-Jones 2011 : 288. ; Philippe 1999 : 208.
32 Allason-Jones 2011 : 206. ; Stout A. – 2001. Jewellery as
Symbol of Status in the Roman Empire. In : Sebesta J.L. et
Bonfante L. (dir.), The World of Roman Costume, Madison : 77-100.
33 Feugère M. – 2010. Comendo ibi amiciiam. Nouvelles
ibules romaines à inscripion ponctuée. In : Ebnöther Ch.
& Schatzmann R. (éd.). Oleum non perdidit. Festschrit für
Stefanie Marin-Kilcher zu ihrem 65. Geburtstag : 315-321.
124
CataLoGue
98. Fibule en alliage d’argent
Alliage d’argent – L. : 5.3 cm
Han-sur-Lesse (B)
Époque gallo-romaine
Musée du Monde Souterrain de Han-sur-Lesse, Inv. A 71-24.
Biblio : Callewaert & Goffette 2011.
deux autres plus peites et striées transversalement. Le
pied triangulaire se termine par un bouton. Le porteardillon est triangulaire et percé d’un trou circulaire.
Les ibules à ressort et à arc semi-circulaire (Spiralbügelibeln) (Riha 2.5.2 et Hull T15) se rencontrent exclusivement dans l’ouest de l’Allemagne. C’est une forme
inspirée du type d’Aucissa qui est un modèle avec
charnière. On date ce type d’Auguste à Claude mais
les exemplaires présentant une moulure à la transiion
entre l’arc et le pied sont les plus anciens.
MC
100. Fibule penannulaire
Fibule à ressort à six spires à corde externe et grife.
L’arc terminé par une plaquete est fortement courbé
en demi-cercle et séparé du pied par une moulure.
L’arc est décoré d’une large nervure médiane entourée. Le pied allongé et plat se termine par un bouton.
Le porte-ardillon est triangulaire et ajouré d’un trou
circulaire.
Cete ibule doit être apparentée au groupe des «Spiralbügel ibeln» (Etlinger 9 et Riha 2.5.2). Ce type de ibule se rencontre esseniellement dans les Germanies
sous Auguste et Claude bien que quelques exemplaires
aient été trouvés à Liberchies, Nouvelles et Thuin.
Réalisée en alliage d’argent, cet objet devait revêir
une «valeur» pariculière qui doit être associée à son
contexte de découverte. En efet, le mobilier romain
trouvé dans la grote de Han-sur-Lesse est fortement
lié à des praiques rituelles. De nombreux objets de
«valeur» (parures, diplôme militaire, etc.) ont été déposés dans la grote ou jetés dans la Lesse en l’honneur
de forces divines.
MC
99. Fibule à ressort et arc semi-circulaire
Alliage cuivreux – L. : 6 cm ; l. : 1,7 cm ; ép. : 2,1 cm
Cologne (D) ( ?)
Époque gallo-romaine
Musée royal de Mariemont, Inv. Ac.450.B - Photo Michel
Chien © Musée royal de Mariemont, Morlanwelz, Belgique
Biblio : Inédit.–
Fibule à ressort à six spires à corde interne et grife.
L’arc de secion plate est fortement courbé en demicercle et séparé du pied par une double moulure. L’arc
est décoré d’une large nervure médiane entourée de
Fer – Ø max : 4,98 cm ; ép. du jonc : 0,50 cm
Époque gallo-romaine (in IVe après J.-C.). Matagne-la-Grande,
Sanctuaire du « Bois des Noël » (province de Namur, B). Musée du Malgré-Tout, Treignes, inv. SM006
Biblio : Cattelain & Paridaens 2009 ; Rober 1983 : 29 et ig.
15.
Fibule à charnière en forme d’anneau ouvert aux extrémités qui se terminent en spirale (une est manquante).
L’ardillon est terminé en bélière pivotant librement sur
l’arc de secion circulaire.
Les ibules penannulaires sont très répandues en Bretagne romaine mais également en Gaule, dans les Germanies et en Ibérie. Certains types sont richement travaillés alors que d’autres, comme le nôtre (Riha 8.2.4.
Reickhof 75), sont de facture sommaire. L’emploi du
fer, qui est un métal peu onéreux et facilement malléable mais cependant très corrosif, montre, d’ailleurs,
la faible qualité de cet objet purement foncionnel. La
producion de ces ibules commence au milieu du Ier
125
siècle après J.-C. et perdure jusqu’au IVe siècle après
J.- C.
MC
101. Fibule penannulaire
Alliage cuivreux – H. : 4,76 cm ; L. : 5,7 cm ; l. : 0,48 cm
Époque gallo-romaine
Musée communal d’Archéologie, d’Art et d’Histoire de Nivelles, Inv. BV.12.191.10.
Fibule à charnière en forme d’anneau ouvert aux extrémités qui se terminent en spirale. L’ardillon est terminé
en bélière pivotant librement sur l’arc de secion circulaire.
Même ibule que la précédente, si ce n’est qu’elle est
en alliage de cuivre. La dataion reste la même.
MC
102. Fibule à queue de paon
Alliage cuivreux, fer et étamage – H. : 8,6 cm ; l. : 4,9 cm ;
ép. : 2,9 cm
Seine (Paris) ? (F)
Musée royal de Mariemont, Inv. Ac. 435.B - Photo Michel
Chien © Musée royal de Mariemont, Morlanwelz, Belgique.
Fibule à couvre-ressort tubulaire duquel part un arc
court et large qui abouit au centre d’une couronne à
relief ajouré. Sous l’arc passe une ige transversale terminée de part et d’autre par un bouton semi-conique
dont la base est incisée de peits traits parallèles. Le
pied de forme trapézoïdale part de l’extrémité inférieure de la couronne et dans le même axe que l’arc. Le
couvre-ressort est incisé de moifs linéaires formant divers moifs géométriques. L’arc et le pied sont décorés
du même rythme de cannelures alternaivement ines
et profondes. La couronne ajourée en dentelures est
décorée de moifs linéaires rayonnants du centre de
la couronne qui est lui-même décoré de moifs triangulaires dans lesquels se trouve un disque surmonté
d’une ligne courbe. Ces triangles sont entourés d’une
double rangée de peites incisions vericales parallèles.
L’arrière de la ibule est plan et comporte un long et in
porte-ardillon ajouré.
Cete ibule apparient au type des ibules à queue de
paon (ou Distelibel et Rosete type) (Feugère 19a2,
Riha 4.5.2, Etlinger 24, Hull T26 et Dollfus 2 C) qui
est répandu dans la parie septentrionale de la Gaule,
dans les Germanies, dans le sud de la Grande-Bretagne,
le nord de l’Italie, en Illyrie, en Bohème et en Pannonie. De nombreux auteurs pointent le caractère funéraire de ces grands objets richement décorés puisque
l’esseniel des découvertes a été fait dans des tombes.
On retrouve d’ailleurs un certain nombre de représentaions de ce type de ibule sur les stèles funéraires rhénanes du Ier siècle. Néanmoins, des exemplaires similaires ont été trouvés, non seulement dans des tombes,
mais aussi dans des habitats. Pour J. Philippe, la variété
du genre de décoraion de ce type de ibule témoigne
de l’existence de plusieurs ateliers. À Autun et au Mont
Beuvray, des ibules à queue de paon non terminées et
des moules ont été retrouvés, faisant de ce site un des
centres de producion de ces ibules. On date généralement les ibules à queue de paon des deux derniers iers
du Ier siècle après J.-C., mais les exemplaires du Mont
Beuvray datent de la première décennie après J.-C.
MC
103. Fibule dite «de Nertomarus»
Alliage cuivreux – L. : 6,4 cm ; l. : 3,8 cm ; ép. : 2,4 cm
Cologne (D)
Époque gallo-romaine
Musée royal de Mariemont, Inv. Ac.446.B - Photo Michel
Chien © Musée royal de Mariemont, Morlanwelz, Belgique.
Fibule à couvre-ressort tubulaire et arc de secion
épaisse, arrondie en dessous, triangulaire plate pardessus, orné de deux côtés et d’une nervure médiane
décorée de lignes incisées. La gaine, dont le pourtour
est incisé d’une double ligne, est ornée de trois crosses
et de deux moifs trilobés en pseudo-iligrane. Sous ce
126
Ce type de ibules (Liberchies 1.3), caractérisique de
nos régions, se rencontre très couramment dans des
contextes du Ier et IIe siècles après J.-C., comme à Liberchies, Nivelles, Braives et à Tongeren. Sa forme et sa
décoraion simple en font des objets facilement façonnables par la plupart des arisans métallurgistes.
MC
105. Fibule à ressort bilatéral et corde interne
Alliage cuivreux – L. : 4,6 cm
Trou de Han, Han-sur-Lesse (B)
Époque gallo-romaine
Musée du Monde souterrain de Han-sur-Lesse, Inv. E85-25
Biblio : Callewaert & Goffette 2011.
moif, une estampille avec un nom illisible. Le porteardillon triangulaire est délicatement ajouré.
Les ibules dites de Nertomarus (Feugère 14b2,
Riha 4.3, Etlinger 22, Guillaumet 2 et Hull T22A.)
connaissent une très grande difusion, surtout dans
l’est de la Gaule et dans le nord-ouest de la Suisse. La
découverte de «demi-fabricats» au Mont Beuvray et à
Autun prouve que ces sites étaient des centres de producion de ce type de ibule. Ces ibules sont appelées
de Nertomarus parce qu’un certain nombre d’entre
elles portent une estampille à ce nom. Behrens a répertorié les diférents noms que l’on retrouve sur ce type
de ibules. Il s’agirait des noms de leurs fabricants. Le
corpus est augmenté par E. Etlinger dans son ouvrage
sur les ibules suisses. L’estampille de notre exemplaire
n’ayant pas pu être déchifrée, nous ne pouvons pas
efectuer de comparaisons plus précises avec d’autres
ibules. Ce type apparaît à la in du règne d’Auguste ou
au début du règne de Tibère. Sa fabricaion semble
s’arrêter sous Néron.
MC
104. Fibule à ressort bilatéral et corde interne
Alliage cuivreux – H. : 2,3 cm ; L. : 5,1 cm ; l. : 0,8 cm
Pommerœul ? (B)
Époque gallo-romaine
Espace gallo-romain, Ath, sans n°. - Photo © KIK - IRPA, Bruxelles.
Fibule à ressort bilatéral à quatre spires et corde interne. L’arc triangulaire et fortement coudé au niveau
de la tête est décoré d’un moif linéaire poinillé. Le
porte-ardillon est triangulaire.
Même type de ibule que la précédente avec une décoraion diférente. La dataion reste idenique.
MC
106. Fibule à arc semi-circulaire incisé
Alliage cuivreux – H. : 2,05 cm ; L. : 4,8 cm ; l. : 0,86 cm
Villa du Saussois (B)
Époque gallo-romaine
Musée du Vieux cimeière de Soignies, sans n°
Biblio : Callewaert 2012, 214.
Fibule à ressort bilatéral à quatre spires et corde interne. L’arc triangulaire et fortement coudé au niveau
de la tête est décoré d’une ligne serpenine, lanquée
d’un moif linéaire poinillé. Le porte-ardillon est triangulaire.
Fibule à ressort bilatéral à quatre spires et à corde
interne. L’arc plat est semi-circulaire et présente une
bande longitudinale dans laquelle s’inscrit une ligne
en zigzag. Le pied est in et se termine par un bouton
mouluré rapporté. Le porte-ardillon est trapézoïdal.
127
Ce type de ibule (Liberchies 1.1.2.) est caractérisique
du nord de la Gaule Belgique. Elle est généralement
datée des IIe et IIIe siècles après J.-C.
MC
107. Fibule à arc mouluré
Alliage cuivreux, fer et étamage – H. : 2,4 cm ; L. : 5,1 cm ; l. :
2,2 cm
Villa du Saussois (B)
Époque gallo-romaine
Musée du Vieux cimeière de Soignies, sans n°
Biblio : Callewaert 2012, 215.
ornées d’incisions transversales. De part et d’autre de
l’arc, cinq paires de protubérances. Au niveau de la tête
de l’arc, deux autres protubérances, plus grandes et
décorées d’incisions similaires à celles de l’arc. Le pied
de la ibule est terminé par un bouton rapporté.
Ces ibules (Feugère 14c2, Riha 5.9, Etlinger 33 et Hull
T70C) sont répandues dans le nord et l’est de la Gaule,
en Angleterre, dans les régions rhénanes et en Suisse.
Ce type présente souvent une décoraion étamée.
La dataion est généralement placée entre 60 et 110
après J.-C.
MC
109. Fibule à arc et à décoraion de rosetes milleiori
Alliage cuivreux, fer et émaillage – H. : 1,4 cm ; L. : 5,2 cm ;
l. : 1,9 cm
Liberchies (B)
Époque gallo-romaine
Photo © Musée communal d’Archéologie, d’Art et d’Histoire
de Nivelles, Inv. B.452.R (Collecion Renard).
Fibule à charnière repliée dans laquelle se ient une
goupille en fer qui mainient l’ardillon. L’arc de la ibule,
plat et coudé, est décoré de moulures. La surface de
l’arc présente les restes d’un étamage. Le porte-ardillon est triangulaire.
Ce type (Feugère 23c2, Riha 5.6, Etlinger 32) de ibule
est répandu dans le nord-est de la Gaule et sur le Rhin.
Les contextes qui ont livré ces ibules sont généralement datés des Ier et IIe siècles après J.-C.
MC
108. Fibule à protubérances latérales
Alliage cuivreux et fer – H. : 3 cm ; L. : 8,9 cm ; l. : 3,6 cm
Villa du Saussois (B)
Époque gallo-romaine
Musée du Vieux cimeière de Soignies, sans n°
Biblio : Callewaert 2012, 216.
Fibule à charnière dont l’arc, épais et proilé, est décoré
de trois nervures alternant avec des lignes de crêtes
Fibule à charnière à deux plaquetes rejetées à l’arrière
dans lesquelles se ient une goupille en fer qui mainient l’ardillon. La tête d’arc est plate, semi-circulaire
et munie d’une bélière. L’arc, court et orné de deux
crêtes, est lanqué de deux protubérances avec une logete présentant les restes d’un émail jaunâtre. La tête
de l’arc ainsi que l’arc lui-même sont décorés de peites
incisions sur leur pourtour. Le large et long pied de
forme trapézoïdale est terminé par une succession de
moulures. Trois étroites logetes sont creusées dans le
pied. Seul le moif émaillé en milleiori (rosetes bleues
et rouges sur fond blanc) de la logete centrale a été
pariellement préservé.
Cete ibule ne correspond à aucun type déjà établi. Il
est cependant proche des exemplaires Feugère 26f*
ideniiés par J. Philippe dans son corpus des ibules
de Seine-et-Marne. Ceux-ci sont généralement trouvés
sur le Rhin et dans le nord de la Gaule Belgique et datés
128
entre 140 et 190 après J.-C. Néanmoins, la décoraion
émaillée en milleiori permet de préciser la in du IIe
siècle, étant donné que cete technique n’a été que
très tardivement introduite en Gaule.
MC
110. Fibule plate ornée d’un croissant et d’une tête
d’animal
Alliage cuivreux, fer et émaillage – H. : 1,2 cm ; L. : 4,8 cm ;
l. : 1,3 cm
Villa Clarisse (B)
Époque gallo-romaine
Musée communal d’Archéologie, d’Art et d’Histoire de
Nivelles, Inv. CL.C2.5
Fibule plate à charnière à deux plaquetes rejetées à
l’arrière dans lesquelles se ient une goupille en fer qui
mainient l’ardillon. Le centre de la ibule est consitué d’un losange émaillé (granules jaunâtres sur fond
blanc) lanqué de part et d’autre d’une étroite et proéminente moulure. Aux extrémités, un croissant avec
une large plage émaillée rouge dans laquelle devaient
se tenir originellement des perles en verre (il ne subsiste que l’empreinte de celles-ci) et une tête de chien
inement décorée et dont les yeux sont ajourés.
Appartenant à un type (Riha 7.18) courant dans nos
régions et ideniié par J. Philippe, dans son corpus
des ibules de Seine-et-Marne, comme correspondant
aux exemplaires Feugère 26e. La producion et la commercialisaion de ces ibules se situent entre 140 et
180/190, mais on les retrouve encore au début du IIIe
siècle. Une ibule de type équivalent avec tête d’animal
a été retrouvée en contexte funéraire à Maasmechelen
et est datée de 150 à 270.
MC - LC
est placée sous la tête de l’arc. Ce dernier, fortement
bombé et symétrique, se termine par un bouton aux
deux extrémités. Le centre de l’arc est surmonté d’une
plaque rectangulaire à bords perlés et gravés de quatre
feuilles dentelées en diagonales. De part et d’autre de
la plaque se iennent des peits triangles incrustés de
nielle (noir). Des traces d’étamage sont visibles sur les
boutons et les zones aux triangles incrustés, laissant
transparaître un jeu de couleurs en alternance.
Ce type de ibule (Feugère 26c1a, Riha 7.16, Etlinger
36) avec un décor incrusté de nielle, contrastant avec
la surface étamée, consitue une des premières tentaives de polychromie avant la généralisaion de l’émail
dans nos régions. Ce groupe se rencontre esseniellement en Gaule et dans les Germanies, mais aussi en
Bretagne et Dacie romaines. Les dataions proposées
pour ce type tournent autour de la deuxième moiié du
Ier siècle après J.-C.
MC
112. Fibule discoïde
Alliage cuivreux, fer et émaillage – H. : 0,5 cm ; L. : 2,2 cm ;
l. : 2,2 cm
Liberchies, zone du sanctuaire (B)
Musée communal d’Archéologie, d’Art et d’Histoire de Nivelles, Inv. BV.12196.64
Biblio : Liberchies V : 117, n° 187.
111. Fibule à arc bombé, étamée et niellée
Alliage cuivreux, fer, étamage et nielle – H. : 1,73 cm ; L. : 4,2
cm ; l. : 1,4 cm
Liberchies – Pont-à-Celles, fouilles 1988 (B)
Époque gallo-romaine
Musée royal de Mariemont. Inv. : Lib 01131 - Photo Michel
Chien © Musée royal de Mariemont, Morlanwelz, Belgique.
Biblio : Liberchies III 1997 : 119, ig. 85, n° 35.
Fibule dont la charnière, consituée de deux plaquetes maintenant un axe en fer qui reient l’ardillon,
129
Fibule plate avec une double plaquete rejetée à
l’arrière dans lesquelles se tenaient un ressort avec
l’ardillon. De forme discoïde avec protubérances latérales rayonnantes, la ibule présente un moif émaillé
rouge en forme d’étoile. Entre les branches de l’étoile
alternent des plages émaillées bleues et vertes.
Cete ibule apparient à un type (Riha 3.15) couramment rencontré sur le Limes rhénan et en Pannonie
ainsi que dans le Barbaricum. Les dataions proposées par les diférents auteurs suggèrent une période
de producion durant la seconde moiié du IIe siècle
après J.-C.
MC
de noyaux blancs à charnière à plaquetes, goupille en
fer, ardillon courbé en bronze.
- Contexte : La ibule a été mise au jour lors de fouilles
réalisées à Tongeren en 2006 sur le site de la ‘Kielenstraat’. La ibule fut révélée dans la zone d’une domus.
EH - IVDV
114. Fibule discoïde à damier
Alliage cuivreux, fer et émaillage - H. : 1 cm ; � : 3 cm
Liberchies, zone résidenielle (B)
Époque gallo-romaine
Musée communal d’Archéologie, d’Art et d’Histoire de
Nivelles, Inv BV.12117.10
Biblio : Liberchies 5 : 113, n° 175.
113. Fibule discoïde ajourée
Bronze, émail - L. : 5,9 cm ; l. : 5,8 cm
03/07/2006-08/12/2006, Tongeren, site Kielenstraat
175-225 ap. J.-C.
Musée Gallo-romain, Tongeren. Inv. GRM 9391
Photo G. Schalenbourg
Biblio : Inédit ; Driesen & Borgers 2008.
- Typologie : Riha 7.20
Les ibules complexes émaillées sont présentes dans
toutes les provinces romaines, néanmoins elles
semblent surtout être difusées en Gaule septentrionale et en région rhénane à la in du IIe siècle ap. J.-C.
(Riha 1979 : 197).
- Descripion : Fibule composée, sur un plan circulaire,
d’une alternance de disques dentelés émaillés et de
cercles à rainures. Les 4 disques émaillés sont reliés
par des iges sécantes, se regroupant au centre sur une
plaquete carrée, qui sert à ixer le cinquième disque
émaillé central surélevé. Sur le pourtour, une pasille
émaillée bleue rehausse chaque anneau en bronze.
La surface des disques est partagée en trois cercles
concentriques à point central en émail blanc. Les surfaces sont remplies d’émail bleu, noir, blanc et de milleiori rouge et vert. Trois disques sont munis d’un cercle
Fibule plate et discoïde avec charnière à deux plaquetes rejetées à l’arrière dans lesquelles se ient une
goupille en fer qui mainient l’ardillon. La face avant de
la ibule est enièrement décorée d’un champ émaillé
aux moifs en damier (bleu et blanc sur base rouge et
bleue).
Caractérisique d’un type (Riha 7.14.4, Feugère 27d1)
généralisé dans tout l’Empire romain, les ibules discoïdes représentent les derniers exemplaires émaillés.
Le damier d’émail bleu, blanc et rouge est réalisé selon
la technique méditerranéenne du verre milleiori introduite en Gaule à la in du IIe siècle après J.-C.
La chronologie de ce type doit être située de la in du IIe
siècle au début du IIIe siècle après J.-C.
MC
115. Fibule discoïde avec chien
Alliage cuivreux, fer et émail – � max. : 4,8 cm ; ép. 1,6 cm
Nécropole de Berzée – Les Villées (B)
Époque gallo-romaine
Musée archéologique de Namur, Inv. A07882.
Fibule plate à charnière à deux plaquetes rejetées à
l’arrière dans lesquelles se ient une goupille en fer qui
mainient l’ardillon. Elle est consituée d’un bandeau
circulaire émaillé (alternance de bâtonnets bleus et
d’une autre couleur perdue). Quatre protubérances
émaillées (point rouge sur fond bleu) et quatre an130
neaux alternent sur le bord extérieur du bandeau. Au
centre de la ibule, il y a une plage ajourée où se ient
un chien (vu de droite) avec des restes d’émaux (turquoise, blanc et noir).
Cete ibule, découverte dans une tombe avec un autre
exemplaire idenique, est une pièce unique et d’une
qualité excepionnelle. Elle doit être ratachée au
groupe des ibules plates discoïdes (Riha 7.14, Feugère
27). La nécropole de Berzée a livré un nombre pariculièrement important (122 pour 706 tombes à crémaion) de ibules émaillées, toutes d’une grande qualité.
Cete quanité de bijoux pourrait indiquer que les individus reposant dans ce cimeière appartenaient à un
certain rang ou que l’accès à ce type d’objet était plus
aisé dans la région. En efet, bien que l’ideniicaion
de la villa d’Anthée (proche de Berzée) comme étant
un centre d’émaillerie ait été remise en cause, il semblerait que des ateliers de producion d’objets émaillés
aient bien existé dans l’Entre-Sambre-et-Meuse.
Les décors émaillés de cete ibule nous permetent
d’établir la chronologie de cet exemplaire durant la
seconde moiié du IIe siècle après J.-C.
MC
Fibule plate avec charnière à deux plaquetes rejetées à l’arrière dans lesquelles se ient une goupille en
fer qui mainient l’ardillon (pariellement préservé).
La parie principale de la ibule est consituée d’une
plaque percée de deux larges ouvertures en son centre
autour desquelles se développe un bord émaillé (alternance de zones turquoises et noires) interrompu par
deux triangles émaillés également (fond orange avec
point jaune). De part et d’autre du bandeau se iennent
les restes de deux protubérances latérales, qui étaient
originellement remplies d’émail. Les extrémités de la
ibule se terminent en boutons.
Les ibules émaillées complexes, abondantes en Gaule
Belgique, en Bretagne romaine et sur le Limes, présentent de nombreuses formes variées. Notre exemplaire (Feugère 26c4, Riha 7.16) avec un décor émaillé
a été réalisé en plaçant une alternance de morceaux
de verre coloré précisément découpés aux dimensions
des logetes. Une fois chaufés, les diférents morceaux
de verre se solidarisent entre eux et épousent parfaitement le bord des logetes. Cete producion émaillée est généralement datée de la seconde moiié du IIe
siècle après J.-C.
MC
117. Fibule iguraive en forme de cruche
Bronze, émail – L. : 4,3 cm ; l. : 2,4 cm
1986-1991, Lauw, site Tillerweg, zone fours A et B
100-200 ap. J.-C.
Musée Gallo-romain, Tongeren. Inv. GRM 10450
Photo G. Schalenbourg
Biblio : Inédit ; Van den Berg 2010.
116. Fibule émaillée complexe
Alliage cuivreux, fer, émaillage – H. : 1,2 cm ; L. : 5,4 cm ; l. :
3,8 cm
Liberchies (B)
Époque gallo-romaine
Musée communal d’Archéologie, d’Art et d’Histoire de
Nivelles, Inv. B.438.R.
- Typologie : Riha 7.25
Les ibules iguraives émaillées sont présentes dans
toutes les provinces romaines, elles semblent surtout
être difusées au IIe siècle ap. J.-C.
(Riha 1979 : 200- 201)
131
- Descripion : Fibule iguraive plate à charnière à plaquetes en forme de cruche à lèvre évasée, en bronze,
la panse ovoïde est émaillée de verre bleu. Les rosetes
centrales sont en parie conservées, un cercle d’émail
rouge enfermait un cercle d’émail blanc, le deuxième
cercle d’émail rouge n’est que pariellement conservé.
Émaillée en technique champlevé. Il manque l’ardillon.
Le pied est mouluré.
- Contexte : La ibule a été mise au jour lors de fouilles
réalisées à Lauw dans les années 1986-1991 sur le site
situé au sud du ‘Tillerweg’. Les vesiges associés à ce
site sont une cave appartenant probablement à une
villa romaine, et deux fours (de poiers?). La ibule fait
parie du peit mobilier métallique révélé dans la zone
des fours.
La ibule inv. GRM 10435 et le bracelet inv. GRM 10428
proviennent du même endroit.
EH - IVDV
118. Fibule en forme de hache
Alliage cuivreux, émaillage – L. : 3,4 cm ; l. : 1,5 cm
Époque gallo-romaine
Musée communal d’Archéologie, d’Art et d’Histoire, Nivelles,
Inv. BV.131076.
Fibule skeuomorphe (en forme de hache) avec charnière à deux plaquetes rejetées à l’arrière dans lesquelles se ient une goupille en fer qui mainient
l’ardillon. L’ardillon n’est pas conservé. La parie correspondant au manche de la hache est décorée de lignes
incisées et d’un point d’émail bleu. On retrouve également des traces d’émail bleu sur le tranchant de la
hache.
Cete ibule ne correspond à aucun type pré-établi
mais doit être associée au groupe des ibules iguraives (Feugère 29, Riha 7.25). Un exemplaire similaire
se retrouve à Nimègue où il s’agit d’une ibule à ressort
à spires et dont l’émail a été perdu. Il est daté de la in
du Ier au milieu du IIIe siècle après J.-C.
MC - LC
Photo G. Schalenbourg
Biblio : Inédit ; Van den Berg 2010.
- Typologie : Riha 7.25
Les ibules iguraives émaillées sont présentes dans
toutes les provinces romaines, elles semblent surtout
être difusées au IIe siècle ap. J.-C.
(Riha 1979 : 200- 201)
- Descripion : Fibule zoomorphe plate à charnière
à plaquetes en forme d’oiseau couronné (coq ?) en
bronze, émaillée en technique champlevé et rendu
de détail gravé. Dans l’aile, une alvéole a été creusée
avec deux noyaux blancs enfermant un point noir et un
noyau rouge enfermant également un point noir sur un
fond bleu, dans la queue une alvéole verte. Pour l’œil,
une alvéole bordée d’un cercle d’émail orange enferme
un cercle noir. Il manque l’ardillon.
- Contexte : La ibule a été mise au jour lors de fouilles
réalisées à Lauw dans les années 1986-1991 sur le site
situé au sud du ‘Tillerweg’. Les vesiges associés à ce
site sont une cave appartenant probablement à une
villa romaine, et deux fours (de poiers?). La ibule fait
parie du peit mobilier métallique révélé dans la zone
des fours.
La ibule inv. GRM 10450 et le bracelet inv. GRM 10428
proviennent du même endroit.
EH - IVDV
120. Fibule en forme d'oiseau (paon)
Alliage cuivreux, fer et émail – H. : 2 cm ; L. : 3 cm ; l. : 0,6 cm
Site de la Vieille Cour à Thines
Époque gallo-romaine
Musée communal d’Archéologie, d’Art et d’Histoire, Nivelles
Inv. VC.2R
119. Fibule zoomorphe en forme d’oiseau couronné
(coq ?)
Bronze, émail - L. : 3,3 cm ; l. : 2,9 cm
1986-1991, Lauw, site Tillerweg, zone fours A et B
100-200 ap. J.-C.
Musée Gallo-romain, Tongeren. Inv. GRM 10435
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Fibule zoomorphe (en forme de paon à droite) à
charnière à deux plaquetes rejetées à l’arrière dans
lesquelles se ient une goupille en fer qui maintenait
l’ardillon. La tête est pariellement préservée. Le plumage des ailes et de la queue de l’animal est détaillé
avec de peites logetes remplies d’émail rouge orangé.
Quelques traces d’étamage sont visibles par endroits.
Ce type de ibule zoomorphe émaillée (Feugère 29a,
Riha 7.25, Etlinger 48) est pariculièrement courant en
Gaule et Germanie romaines. La dataion de cet exemplaire doit être située au IIe s. ap. J.-C.
MC
121. Fibule en forme d’oiseau
Alliage cuivreux, fer, émaillage et étamage – H. : 1,05 cm ;
L. : 3,1 cm ; l. : 1,8 cm
Villa du Saussois, Soignies (B)
Époque gallo-romaine
Musée du Vieux Cimeière, Soignies, sans n°
Biblio : Callewaert, 2012, 215.
rejetées à l’arrière dans lesquelles se ient une goupille
en fer qui mainient l’ardillon. La pièce, très stylisée,
est travaillée en ronde-bosse. De peites logetes circulaires ont été creusées sur le corps de l’animal et remplies d’émail noir et bleu.
Ce type de ibule (Feugère 29a6b, Etlinger 48) représentant un animal en ronde-bosse couché sur le lanc
est assez rare. Les exemplaires connus ont surtout été
découverts dans le nord de la Gaule. Les peites ponctuaions émaillées sont caractérisiques des premières
tentaives d’émaillage sur les ibules. La dataion de
la ibule doit probablement être placée de la in du Ier
siècle à la 2e moiié du IIe siècle après J.-C.
MC
123. Fibule cruciforme
Alliage cuivreux, fer et dorure – L. : 5,8 cm ; l. 4,2 cm ;
ép. : 2,4 cm.
Cologne (D)
Époque gallo-romaine
Musée royal de Mariemont, Inv. Ac.438.B.
Fibule zoomorphe (oiseau vu de dos) avec charnière à
deux plaquetes rejetées à l’arrière dans lesquelles se
ient une goupille en fer qui mainient l’ardillon (brisé
et conservé séparément). La tête et le cou de l’oiseau,
représentés en ronde-bosse, sont dressés. La surface
de la ibule présente les restes d’un étamage. Des logetes ont été gravées dans les ailes et la queue pour
y recevoir de l’émail. Il ne subsiste aujourd’hui qu’une
parie de cete décoraion émaillée qui alternait des
émaux orangés et d’une autre couleur.
Cete ibule zoomorphe, travaillée en légère rondebosse, apparient à un type (Feugère 29a32, Riha 7.25,
Etlinger 48) connu en Gaule, Germanie et Bretagne
romaines. Les contextes qui ont livré ce type de ibule
datent de la deuxième moiié du IIe siècle après J.-C.
MC
122. Fibule en forme de panthère
Alliage cuivreux, fer et émaillage – H. : 1,2 cm ; L. : 4 cm ;
l. : 1,3 cm
Liberchies, zone du sanctuaire (B)
Époque gallo-romaine
Musée communal d’Archéologie, d’Art et d’Histoire, Nivelles,
Inv. 12251.28
Biblio : Liberchies V : 117, n° 186.
Fibule zoomorphe (en forme de panthère femelle couchée sur le lanc) avec charnière à deux plaquetes
Fibule à charnière formée d’un arc semi-circulaire de
secion triangulaire aux bords arrondis. La tête de l’arc se
développe pour former une véritable traverse perpendiculaire au corps de la ibule. Des protubérances en forme
de sphères décorent les extrémités de la traverse. Le
sommet de l’arc comporte une protubérance de même
forme faisant corps avec le reste de la ibule. La traverse
est de secion trapézoïdale. La parie inférieure de l’arc
se rétrécit subitement. Les deux côtés du pied sont en
plan incliné vers l’extérieur et traversés par des barretes
transversales en relief. Le porte-ardillon se développe en
forme de gaine sur toute la longueur du pied. Des traces
de dorure sont visibles à plusieurs endroits.
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Même ibule que l’exemplaire Ac.336.B avec une
forme et une décoraion légèrement diférentes (Feugère 31c2, Keller/Prötel 3B, Etlinger 57, Hull T192 et
Riha 5.6.3B). Elle ne présente cependant pas de traces
apparentes de dorure. La dataion de ce type peut être
située entre 340 et 415 environ.
MC
125. Fibule en forme de svasika
Les ibules cruciformes (Zwiebelknopibeln) (Feugère
31a, Keller/Prötel 1, Etlinger 57, Hull T191B et Riha
6.5.1) représentent le groupe le plus étendu dans le
monde romain. Ce type de ibule se retrouve aux IVe
et Ve siècles aussi bien en Europe occidentale qu’au
Moyen-Orient et en Afrique. Ce sont des ibules qui
reçoivent souvent une dorure, du moins pour les plus
massives. Ces ibules sont des exemplaires exclusivement masculins qui étaient donnés en récompense aux
tribuns des légions au IIIe siècle. À parir du IVe siècle,
elles font parie de l’uniforme oiciel des hauts foncionnaires et militaires. Selon le métal dans lequel elles
étaient faites (alliage cuivreux, argent ou or), elles exprimaient le rang du foncionnaire impérial. Cet exemplaire date de 260 à 320 environ.
MC
124. Fibule cruciforme
Alliage cuivreux et fer – L. : 4,7 cm ; l. : 3,7 cm ; ép. : 1,9 cm
Cologne (D)
Époque gallo-romaine
Musée royal de Mariemont, Inv. Ac.439.B - Photo Michel
Chien © Musée royal de Mariemont, Morlanwelz, Belgique
Alliage cuivreux – H. : 1,22 cm ; L. : 2,5 cm ; l. : 2,4 cm
Pannonnie (Hongrie)
Époque gallo-romaine
Domus Romana, Aubechies, sans n°.
Fibule en forme de svasika à ressort à corde interne
à 10 spires rejeté à l’arrière de la pièce. Les extrémités des branches du svasika sont décorées de doubles
incisions linéaires, le centre de la pièce présente, quant
à lui, une croix de Saint-André incisée. Le pied est long
et forme un coude.
Ce type pariculier de ibule (Riha 3.19, Böhme 49) se
rencontre principalement sur le limes de Germanie et
de Rhéie. Il s’agit de ibules militaires qui sont généralement datées de la in du IIe siècle et du début du IIIe
siècle après J.-C.
MC
Bibliographie
Fibule à charnière formée d’un arc semi-circulaire de
secion plus au moins rectangulaire. La tête de l’arc se
développe pour former une véritable traverse perpendiculaire au corps de la ibule. Des protubérances en
forme d’oignon décorent les extrémités de la traverse.
Le sommet de l’arc comporte aussi une protubérance
ixée par rivetage au sommet de l’arc. La parie supérieure de la traverse est épaulée et festonnée. Une
bague fait la transiion entre l’arc et le pied qui s’évase
légèrement. La parie centrale du pied est plane. Les
côtés sont en plan incliné vers l’extérieur et décorés
dans leur parie inférieure de barretes transversales
en relief. L’extrémité inférieure du pied est festonnée.
Le porte-ardillon se développe en forme de gaine sur
toute la longueur du pied. Un trou est percé dans la
tranche de la base de l’arc.
Callewaert M. – 2011. Analyse typologique et technologique
des fibules romaines de Han-sur-Lesse (Namur, Belgique), Journée d’archéologie romaine – Romeinsdag, MRAH, Bruxelles.
Callewaert M. – 2012. Histoire de fibules - Étude typologique
des fibules romaines du Vieux-Cimetière de Soignies,
Annales du Cercle royal d’histoire et d’archéologie du
Canton de Soignies XL : 206-217.
Driesen P. & Borgers K. – Rapport 19. Archeologisch onderzoek
aan de Kielenstraat te Tongeren, naar aanleiding van
de uitbreiding van het Provinciaal Gallo-Romeins
Museum. Fase I: Interimrapport, Sint-Truiden. Inédit.
Riha E. – 1979. Die r̈mischen Fibeln aus Augst und Kaiseraugst, Forschungen in Augst 3, Augst.
Van den Berg J. – 2010. Onderzoeksrapport. De Romeinse villa's van Lauw (Tongeren, België): opgravingen tussen
1986 en 1991, Gallo-Romeins Museum Tongeren.
Inédit.
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