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GUIDES ARCHÉOLOGIQUES DU MALGRÉ-TOUT La parure de Cro-Magnon à Clovis "Il n'y a pas d'Âge(s) pour se faire beau" sous la direcion de Pierre Catelain Nathalie Bozet et Giuseppe Vincenzo Di Stazio ÉDITIONS DU CEDARC - 2012 1 Les fibules romaines : archéologie, usages et fonctions Maxime Callewaert* Introducion La ibule (ibula en lain) est, par déiniion, un objet servant à agrafer et est caractérisée par un ardillon1. Cet accessoire vesimentaire consitue une évoluion par rapport à la simple épingle. Sa foncion principale est de maintenir ou rapprocher, pour les fermer, des pans de issu au moyen d’une épingle appelée ardillon, mue par un ressort ou une charnière et retenue, à l’autre extrémité, par une gouière dite porte-ardillon2 (ig. 1). Son système de foncionnement et sa morphologie se rapprochent de ceux de nos épingles à nourrice actuelles. a b Fig. 1a : Schéma de construcion d’une ibule à ressort : 1. Ressort, 2. Ardillon, 3. Porte-ardillon, 4. Arc. Fig. 1b : Schéma de construcion d’une ibule à charnière : 1. Charnière, 2. Ardillon, 3. Porte-ardillon, 4. Arc. D’après Bayley & Butcher 2004, pl. 20 modiié. Les ibules sont des artéfacts métalliques très courants sur les sites archéologiques. Ces objets se sont révélé être des accessoires indispensables de l’Âge du Bronze à la période médiévale. On esime, en efet, que chaque individu, du moins au Ier siècle après J.-C., devait posséder au moins une ibule. La diversité et l’évoluion rapide de leurs formes en font des marqueurs chronologiques majeurs avec la céramique et les monnaies. De plus, mises au jour dans diférents contextes (domesique, cultuel, militaire et funéraire), elles témoignent de la vie quoidienne, des coutumes et des croyances de nos ancêtres. Elles étaient uilisées de manières diverses, soit en tant qu’accessoires foncionnels dans l’habillement, soit comme objets symboliques auxquels était associée une valeur senimentale ou magique, ou encore comme atributs sociaux témoignant du statut des individus (genre, classe, religion, foncion, etc.). La ibule comme témoin archéologique Il n’est pas rare de trouver des ibules sur les sites archéologiques de nos régions. Très largement répandues à parir des âges des métaux, elles présentent une grande variété de formes qui sont dépendantes des types de vêtements dans lesquels elles étaient piquées, de la mode qu’elles suivaient à travers les époques et les régions, et de la foncion sociale ou symbolique de l’individu qui la portait. Depuis la in du XIXe siècle, les ibules découvertes en Gaule, Germanie et Bretagne romaines ont été étudiées selon une approche basée sur l’évoluion des formes qui a mené à l’établissement de plusieurs typologies pour ces diférentes zones géographiques (ig. 2). Par exemple, E. Etlinger3 a étudié les ibules de Suisse, M. Feugère4 a ideniié un corpus de ibules romaines du sud de la Gaule, E. Riha5 a publié deux monographies sur les exemplaires découverts pendant les fouilles d’Augst alors que M. Hull et C. Hawkes6, suivis par D. Mackreth7, ont inventorié les types de ibules découverts au Royaume-Uni. Ces études ont permis d’ideniier des ateliers, des périodes de producion et d’uilisaion, mais aussi des zones de répariion pour chaque groupe typologique de ibules. Depuis les années 1950, une approche technologique a été ajoutée à l’approche tradiionnelle de la typologie8. Elle s’est développée, d’abord, à travers des études ponctuelles sur la chaîne opératoire de certains types de ibules9 et puis par 117 118 Fig. 2 : Typologie simpliiée des ibules trouvées à Augst, Suisse (d’après Riha 1979, Tafel 79). l’analyse des alliages de ces dernières10. J. Bayley et S. Butcher11 ont étudié un important corpus de ibules du Royaume-Uni en associant les données typologiques à une approche technologique. Cete étude a montré que les typologies pouvaient être complétées avec les résultats des analyses de composiion des alliages de ibules. De nouveaux ateliers ont ainsi été ideniiés et nous comprenons davantage les choix technologiques des arisans qui les fabriquaient. Ces données sont essenielles car elles permetent de mieux comprendre les systèmes économiques des cités romaines et leur évoluion, à parir d’artéfacts dont les périodes de producion sont datées avec précision. Depuis quelques années, les études sur les éléments de parure et les vêtements romains en prenant un angle d’approche sociologique se muliplient ain Fig. 3 : Reconsituion du port des ibules en or du trésor de Winchester (75-25 av. J.-C), de retrouver les langages idenidessin de Karen Hughes © Trustees of the Briish Museum. taires de ces objets (statuts sociaux et croyances)12. Les travaux de E. Swit sur les ibules de l’époque romaine plates et souvent richement décorées, jouent un tardive13 et les nombreuses autres recherches en rôle complètement diférent des deux groupes cours14 témoignent de cet engouement. précédents : leur peite taille et l’espace restreint entre l’arc et l’ardillon indiquent qu’il s’agissait davantage d’objets esthéiques que foncionnels. La ibule comme accessoire Les ibules étaient uilisées seules, généralement foncionnel et esthéique portées sur l’épaule (la pointe de l’ardillon vers le haut) ou en paire, reliées par une chaîne et perComme nous l’avons vu ci-dessus, les ibules metant de retenir un manteau (ig. 3)15. se caractérisent par leur ardillon mû par un resLes ibules sont de parfaits supports esthésort ou une charnière et retenu par un porte-ar- iques laissant libre cours à la créaivité des aridillon. Ces deux éléments sont reliés par un arc sans. Certaines sont à peine décorées de moifs dans lequel se place l’ourlet du vêtement. Un arc incisés ou estampés, alors que d’autres sont de large reient un issu épais, un plus étroit est des- véritables pièces d’orfèvrerie avec des jeux de iné à des étofes plus légères. Cependant, toutes couleurs importants. Il ne faut néanmoins pas néles ibules ne présentent pas cet arc caractérisi- gliger le fait que la mode vesimentaire romaine a quement bombé. beaucoup varié selon les époques et les régions16, La producion de ibules dites en oméga est inluençant dès lors les formes et les styles des une catégorie à part enière avec un anneau ibules. ouvert aux extrémités recourbées et dans lequel On rencontre sur les ibules à arc du Ier siècle un ardillon est maintenu. D’autres variantes, très après J.-C., des lignes serpenines réalisées par 119 déformaions plasiques et souvent associées à un pied en forme de tête de repile (ig. 4). Sur quelques exemplaires, on admire le jeu de couleurs contrastant avec une surface étamée17 et des logetes remplies de nielle18 (ig. 5). Sur d’autres, on disingue les premières tentaives de remplissage de peites logetes d’émail opaque coloré (rouge, bleu, blanc, etc.). Le développement des savoir-faire des émailleurs au cours du IIe siècle après J.-C., a permis de créer de splendides ibules plates, skeuomorphes et zoomorphes, ornées de larges zones émaillées où les couleurs se mélangent pour former des moifs. C’est aussi à cete époque que le verre milleiori est introduit dans la décoraion des ibules (ig. 6) et certaines d’entre elles présentent une surface dorée. Cete technique s’est esseniellement généralisée sur un type de ibules militaires caractérisiques des IIIe et IVe siècles : les ibules cruciformes (ig. 7). Le but de cete dorure était clairement l’imitaion des exemplaires oiciels en or massif. Une nete tendance en Gaule, Germanie et Bretagne romaines se dégage concernant le nombre de ibules découvertes entre la in de l’Âge du Fer et le début de l’Empire (IIe siècle avant J.-C. et Ier siècle après). Alors que sur les sites laténiens moyens et du Bas-Empire, seules quelques ibules ont été retrouvées, les producions laténiennes récentes et celles du début de l’Empire consituent, à elles seules, plus de la moiié de la producion totale de ibules pour l’ensemble de cete période. Il s’agit esseniellement de ibules à arc foncionnel qui témoignent de l’arrivée d’un type de vêtement pariculier à la in de l’Âge du Fer et qui semble perdurer jusqu’à l’époque antonine19. De 150 à 200, les ibules plates émaillées ont remplacé presque complètement les exemplaires à arc. On remarque qu’aux IIIe et IVe Fig. 5 : Fibule étamée et niellée. Cat. 111. Musée royal de Mariemont. © Photo M. Lechien. Fig. 6 : Détail de la décoraion en milleiori d'une ibule circulaire trouvée à Liberchies, Musée communal de Nivelles (Inv : B.458.R). © Photo Maxime Callewaert. Fig. 4 : Fibule à décoraion plasique et tête d'animal. Cat. 110. Musée Communal de Nivelles. © Photo P. Catelain. Fig. 7 : Fibule cruciforme dorée. Cat. 123. Musée royal de Mariemont.© Photo M. Lechien. 120 siècles, les ibules militaires remplacent la ibule à usage civil, quasiment inexistante. La plupart des exemplaires trouvés dans nos régions viennent des camps romains du Limes rhénan et font parie du costume du soldat20 (cf. ci-dessous). La ibule comme produit et bien de consommaion La quanité impressionnante de ibules retrouvées sur les sites archéologiques témoigne de l’importance de leur producion à l’époque romaine. Malheureusement, le peu de données archéologiques ne nous permet pas de comprendre complètement ces contextes de producion. La plupart des exemplaires à ressort à corde interne ou externe sont réalisés par déformaion plasique d’une masse de métal. Une fois l’objet terminé, aucune trace ne subsistait. Cependant, quelques ateliers de fabricaion de ibules plus complexes ont pu être ideniiés. À Autun, par exemple, des moules et des produits semi-inis de ibules du type Nertomarus ont été découverts lors des fouilles. Ce type de ibules est d’ailleurs connu pour les nombreuses marques qui y ont été inscrites et il semblerait que les noms estampillés sur ces exemplaires soient ceux des fabricants21. Des modèles en plomb circulaient également entre les ateliers, témoins de la spécialisaion de la producion de ceux-ci. Les études de répariion permetent heureusement de mieux cerner des zones de producion. En efet, la concentraion élevée de certains types sur un territoire plus au moins restreint permet d’ideniier des ateliers régionaux avec une producion bien déinie22. Il existe une grande variété de ressorts et de charnières témoignant de l’évoluion de l’arisanat métallurgique (ig. 8). La forme à ressort, antérieure à celle à charnière, est apparue à l’Âge du Fer, alors que la charnière est une invenion romaine. Les premières formes de ibules à ressort (à corde interne ou externe) sont réalisées dans une seule masse métallique. Cete méthode de fabricaion présente un inconvénient majeur car si le ressort ou le porteardillon se brisait, l’objet devenait alors inuile. De grossières réparaions ont cependant été observées sur certains exemplaires. L’arrivée des ibules à ressort caché au Ier siècle ap. J.-C. Fig. 8 : Systèmes d’atache des ibules. D’après Bayley & Butcher 2004, ig. 20. a permis de palier ce problème. En efet, cellesci sont caractérisées par un ressort fabriqué séparément du reste de la ibule. Ce dernier est alors inséré dans un étui au niveau de la tête de l’arc. Ce disposiif permetait non seulement le remplacement de l’ardillon quand celui-ci était brisé, mais il ofrait également une protecion aux fragiles spires du ressort. À la in du Ier siècle après J.-C., diférents systèmes d’atache par charnière se généralisent au détriment des systèmes à ressort bien que ces derniers ne disparaissent pas complètement. La variété et l’évoluion rapide des formes poussent à croire que les ibules étaient des biens de consommaion populaires, voire même des produits de luxe pour certains types. On pourrait presque comparer ces objets à nos actuels téléphones portables tant les gammes sont variées, du plus simple au plus luxueux, ain de répondre à la demande d’une large clientèle. Diférents métaux étaient employés pour les confecionner. Le fer était uilisé pour des ibules très simples et réalisées par déformaion plasique (les arisans romains ne maîtrisaient pas la coulée du fer). Les exemplaires en alliages cuivreux sont les plus fréquents. En efet, ces derniers ofrent, d’une part, des propriétés mécaniques et chimiques intéressantes selon leur composiion (dureté, résistance à la corrosion, facilité de coulée et de déformaion, etc.), et permetent, d’autre part, d’obte121 nir une variété de couleur allant de l’argenté au rouge23. Les surfaces étamées, niellées, émaillées ou dorées ofraient une large gamme de ibules. La rareté des exemplaires émaillés dans les tombes laisse néanmoins penser qu’il s’agissait d’objets d’un certain standing. Les producions en argent et en or doivent, quant à elles, être ideniiées comme de réelles pièces d’orfèvrerie de luxe. La ibule comme indicateur social et objet symbolique Les portraits sculptés ainsi que l’étude du mobilier des tombes d’époque romaine montrent que les ibules étaient uilisées tant par les hommes que par les femmes. Pour les ibules à arc, il est généralement admis que les hommes portaient un exemplaire sur l’épaule pour maintenir leur cape ou manteau, alors que les femmes exhibaient une paire de ibules reliées entre elles par une chaîne ou une cordelete24. Les ibules plates émaillées des IIe et IIIe siècles après J.-C. sont méconnues et il est donc complexe de déterminer si elles étaient unisexes ou masculines et féminines. Quelques groupes de ibules étaient caractérisiques d’une zone géographique délimitée, comme menionné ci-dessus, et peuvent, dès lors, être comprises comme un indicateur d’appartenance à un village, une communauté ou une région. Un exemple intéressant est, d’ailleurs, celui des ibules dragonesques caractérisiques du nord de l’Angleterre qui, par leurs moifs et leur décoraion émaillée, sont de tradiion celique (ig. 9). Cete variante, qui s’est développée juste après la conquête romaine, pourrait reléter un certain refus de cete dernière par l’expression d’une idenité celique25. En plus d’être des indicateurs du genre et d’un groupe culturel, certains types de ibules relétaient le statut social des porteurs et révélaient l’appartenance à la société militaire, religieuse ou civile. Ainsi, les ibules cruciformes, largement uilisées aux IIIe et IVe siècles après J.-C., étaientelles exclusivement réservées aux militaires de haut rang dans tout le monde romain26. Les études de répariion montrent que ce type ne se rencontre en grand nombre que dans les camps militaires des fronières de l’Empire, comme sur le Limes rhénan. Ces ibules, réalisées dans un métal diférent (alliage cuivreux, argent ou or) Fig. 9 : Fibule dragonesque émaillée, Briish Museum (Inv. POA.201). © Trustees of the Briish Museum. selon le niveau de hiérarchie, étaient à l’origine fournies aux soldats par l’État. Le cas des ibules iguraives a fait couler beaucoup d’encre quant à leurs foncion et signiicaion. Il est intéressant de remarquer que les ibules du type au cavalier semblent n’être qu’exclusivement trouvées sur des sanctuaires27. Il est possible que celles-ci exprimaient une appartenance religieuse. On rencontre de nombreuses associaions à des divinités parmi les igures représentées sur ces groupes de ibules28 : l’aigle à Jupiter et l’Empereur, le paon à Junon, la croix à Jésus-Christ, la sandale à Mercure, etc. Outre la possibilité d’exprimer une appartenance religieuse, ces moifs iguraifs pouvaient aussi revêir une foncion apotropaïque, comme les ibules en forme d’armement (glaives, bouclier, etc.)29. Cependant, il ne faut pas négliger le fait que les moifs pouvaient être très vite absorbés par les changements de mode, uilisés dans d’autres contextes de la société et perdre complètement leur signiicaion première. Toutes les ibules trouvées dans les sanctuaires30 n’ont pas été perdues par leur propriétaire. Un certain nombre ont été déposées dans les temples et ofertes aux di122 vinités en échange de faveurs31. Cete praique de dépôt n’est pas étrangère à nos régions et il s’agit d’un rituel que les habitants de la Gaule romanisée ont gardé de leurs ancêtres gaulois. Le groupe des ibules niellées et émaillées semble bel et bien revêir une signiicaion pariculière. Leur faible représentaion dans les cimeières, comparée aux autres exemplaires, donne à penser qu’il s’agissait de réels bijoux. La maière uilisée pour la fabricaion de certaines ibules doit aussi être vue comme un indicateur social. Les producions des orfèvres n’étaient pas accessibles à tous à l’époque romaine. Le fait de pouvoir acheter des objets de luxe doit être associé au désir d’exprimer un statut supérieur inancier et donc social32. Certaines ibules ont, enin, été uilisées comme symbole d’une afecion personnelle. Des inscripions, comme comendo ibi amiciiam ou amani si me amas succurre, observées sur ces objets33, montrent que les ibules pouvaient être uilisées comme des cadeaux oferts en gage d’affecion, d’amiié ou d’amour. Conclusion Les ibules romaines s’avèrent donc être des artéfacts très uiles aux archéologues. En efet, l’évoluion et la diversité de leurs formes en font des objets dont la période de producion peut être clairement déinie. Tantôt objets purement foncionnels, tantôt accessoires de luxe, les ibules se révèlent être d’intéressants marqueurs chronologiques. Derrière la producion de masse de ces objets pour répondre à une forte consommaion, il reste encore beaucoup de travail à faire pour ideniier et comprendre les ateliers de fabricaion des ibules et leurs systèmes de distribuion. Les ibules nous renseignent également sur l’évoluion et les variantes régionales de la mode vesimentaire. À ce itre, elles expriment donc une certaine appartenance du porteur à un groupe. L’expression de cete idenité ne se limite pas à un territoire géographique mais peut s’étendre à une volonté de montrer son ratachement à d’autres sphères sociétales (militaire, religieuse, civile) et à diférents niveaux (élites, pauvres, hommes, femmes, etc.). Nous avons montré à quel point ces peits objets, qui pour certains semblent anodins, se révèlent être de précieuses informaions pour comprendre nos ancêtres : en tant qu’accessoires personnels, les ibules sont des témoins directs des goûts, des statuts et des croyances des individus qui les ont portées. Notes * Maxime Callewaert Aspirant F.R.S. - FNRS, CReA Patrimoine - Université Libre de Bruxelles mcallewaert@gmail.com 1 Reinach S. – 1896. Fibula in : Daremberg Ch. et Saglio E. (dir), Dicionnaire des Aniquités Grecques et Romaines, t.II v. 2, Paris, 1896 : 1101. 2 Guillaumet J.-P. - 1993. Les ibules de Bibracte : technique et typologie, Dijon : 6. 3 Ettlinger E. – 1973. Die r̈mischen Fibeln in der Schweiz, Berne. 4 Feugère M. – 1985. Les ibules de Gaule Méridionale, de la conquête à la in du 7e s. apr. J.-C., Paris. 5 Riha E. – 1979, Die r̈mischen Fibeln aus Augst und Kaiseraugst, Forschung in Augst, Bd. 3, Augst. ; Riha E. – 1994, Die römischen Fibeln aus Augst und Kaiseraugst : Die Neufunde seit 1975, Forschung in Augst, Bd. 18, Augst. 6 Hull M.R. & Hawkes C.F.C. – 1987, Corpus of Ancient Brooches in Britain: Pre-Roman Bow Brooches, Oxford. 7 Mackreth D.F. – 2011. Brooches in Late Iron Age and Roman Britain, Oxford. 8 Callewaert M. – 2011. Histoire de ibules. Étude typologique des ibules du Musée du vieux cimeière de Soignies, Annales du cercle archéologique du canton de Soignies XL : 206-217. 9 Behrens G. – 1954. Zur Typologie und Technik der provinzialrömischen Fibeln, Jahrbuch des R̈mischen Germanischen Zentralmuseums Mainz 1 : 220-236 ; Drescher H. – 1959. Ein Beitrag zur Technik römischen Zwiebelknopfibeln, Germania 37 : 170-179 ; Guillaumet 1993, op. cit. 10 Bateson J.D. & Hedges R.E.M. – 1975. The Scieniic Analysis of a Group of Roman-Age Enamelled Brooches, Archaeometry 17 : 177-190. ; Callewaert M. & Goffette Q. – 2011. Analyse typologique et technologique des ibules romaines de Han-sur-Lesse. Romeinendag Jaarlikks Belgisch congres voor Romeinse archeologie 2011 / Journée d’archéologie romaine - Colloque annuel belge d’archéologie romaine 2011, Bruxelles : 21-30. ; Guerra M.F., Beauchesne F., Fauduet I. & Barrandon J.N. – 1990. Caractérisaion par acivaion neutronique des ibules d’Argentomagus. Revue d’Archéométrie 14 : 99-107. 11 Bayley J. & Butcher S. – 1989. Romano-Briish plate brooches: composiion and decoraion. Jewellery Studies : 25-32. ; Bayley J. & Butcher S. – 1995. The composiion of Roman brooches found in Britain, in : Acta of the 12th Internaional Congress on Ancient Bronzes (Nijmegen 1992), Provincial Museum G.M. 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Regionality in Dress Accessories in the Late Roman West, Monographies Instrumentum 11, Montagnac. 14 Plusieurs thèses de doctorat sur l’approche idenitaire des ibules sont en cours à l’Université de Leicester, citons notamment Edgar M. Creaing and Negoiaing Idenity in a Changing World: Late Iron Age Brooches in Northern France et Booth A. Penannular Brooches: Deposiions, Distribuions and Ideniies. 15 Wild J.P. – 1965. How were Provincial-Roman Brooches worn?, Latomus, 24/3 : 610-613 ; Mackreth 2011 : 234235. 16 Croom A. – 2010. Roman Clothing and Fashion, Amberley. 17 L’étamage est une technique de décoraion consistant à appliquer une couche d’étain (couleur argentée) à la surface d’un objet métallique. 18 Le nielle est une substance noirâtre consituée de sulfure de cuivre ou d’argent et uilisée en bijouterie pour décorer des logetes. 19 Philippe J. – 1999. Les ibules de Seine-et-Marne du 1er av. J.-C. au 5e s. ap. J.-C., Nemours : 210-212. ; Jundi & Hill 1998 : 126-127 20 Philippe 1999 : 214-215. 21 Chew H. – 2003. Deux ibules du type de Nertomarus au musée des Aniquités naionales, Aniquités Naionales 35 : 19-23. 22 Philippe 1999 : 210. 23 Callewaert M. - 2010. Les couleurs des artéfacts en alliage cuivreux : analyse physico-chimique des techniques de coloraion uilisées du Chalcolithique au Haut Moyen Âge en Europe et au Proche-Orient, Archeo-situla, 20 : 4260. 24 Mackreth 2011 : 234-235. 25 Jundi & Hill 1998 : 132-133. 26 Philippe 1999 : 214-215. ; Swift E. – 2009. Style and Funcion in Roman Decoraion. Living with Objects and Interiors, Aldershot : 145. ; Allason-Jones L. – 2011. Artefacts in Roman Britain. Their Purpose and Use, Cambridge : 212-213. 27 Mackreth 2011 : 241 28 Johns C.M. – 1995. Mounted men and siing ducks: the iconograpgy of Roman-Briish plate-brooches. In: Raftery B., Megaw V. & Rigby V. (dir.), Sites and Sights of the Iron Age: Essays on Fieldwork and Museum Research Presented to Ian Mathieson Stead, Oxford : 105-109 ; Crummy N. – 2007. Brooches and the Cult of Mercury, Britannia 38 : 225-230. 29 Masyakin V. V. – 2009. Roman Fibulae and Parts of a Beltset from the Zavetnoe Necropolis, Ancient Civilizaions from Scythia to Seberia 15 : 282. 30 Notamment : Rey-Vodoz V. – 1986. Les ibules gallo-romaines de Marigny VS, Annuaire de la Société Suisse de Préhistoire et d’Archéologie 69, 1986 : 148-198 ; Callewaert & Goffette 2011 ; Devillers S. – 2000. Les ibules du sanctuaire de la forêt d’Halate (commune d’Ognon, Oise). In: Revue archéologique de Picardie. Numéro spécial 18 : 267-276. 31 Allason-Jones 2011 : 288. ; Philippe 1999 : 208. 32 Allason-Jones 2011 : 206. ; Stout A. – 2001. Jewellery as Symbol of Status in the Roman Empire. In : Sebesta J.L. et Bonfante L. (dir.), The World of Roman Costume, Madison : 77-100. 33 Feugère M. – 2010. Comendo ibi amiciiam. Nouvelles ibules romaines à inscripion ponctuée. In : Ebnöther Ch. & Schatzmann R. (éd.). Oleum non perdidit. Festschrit für Stefanie Marin-Kilcher zu ihrem 65. Geburtstag : 315-321. 124 CataLoGue 98. Fibule en alliage d’argent Alliage d’argent – L. : 5.3 cm Han-sur-Lesse (B) Époque gallo-romaine Musée du Monde Souterrain de Han-sur-Lesse, Inv. A 71-24. Biblio : Callewaert & Goffette 2011. deux autres plus peites et striées transversalement. Le pied triangulaire se termine par un bouton. Le porteardillon est triangulaire et percé d’un trou circulaire. Les ibules à ressort et à arc semi-circulaire (Spiralbügelibeln) (Riha 2.5.2 et Hull T15) se rencontrent exclusivement dans l’ouest de l’Allemagne. C’est une forme inspirée du type d’Aucissa qui est un modèle avec charnière. On date ce type d’Auguste à Claude mais les exemplaires présentant une moulure à la transiion entre l’arc et le pied sont les plus anciens. MC 100. Fibule penannulaire Fibule à ressort à six spires à corde externe et grife. L’arc terminé par une plaquete est fortement courbé en demi-cercle et séparé du pied par une moulure. L’arc est décoré d’une large nervure médiane entourée. Le pied allongé et plat se termine par un bouton. Le porte-ardillon est triangulaire et ajouré d’un trou circulaire. Cete ibule doit être apparentée au groupe des «Spiralbügel ibeln» (Etlinger 9 et Riha 2.5.2). Ce type de ibule se rencontre esseniellement dans les Germanies sous Auguste et Claude bien que quelques exemplaires aient été trouvés à Liberchies, Nouvelles et Thuin. Réalisée en alliage d’argent, cet objet devait revêir une «valeur» pariculière qui doit être associée à son contexte de découverte. En efet, le mobilier romain trouvé dans la grote de Han-sur-Lesse est fortement lié à des praiques rituelles. De nombreux objets de «valeur» (parures, diplôme militaire, etc.) ont été déposés dans la grote ou jetés dans la Lesse en l’honneur de forces divines. MC 99. Fibule à ressort et arc semi-circulaire Alliage cuivreux – L. : 6 cm ; l. : 1,7 cm ; ép. : 2,1 cm Cologne (D) ( ?) Époque gallo-romaine Musée royal de Mariemont, Inv. Ac.450.B - Photo Michel Chien © Musée royal de Mariemont, Morlanwelz, Belgique Biblio : Inédit.– Fibule à ressort à six spires à corde interne et grife. L’arc de secion plate est fortement courbé en demicercle et séparé du pied par une double moulure. L’arc est décoré d’une large nervure médiane entourée de Fer – Ø max : 4,98 cm ; ép. du jonc : 0,50 cm Époque gallo-romaine (in IVe après J.-C.). Matagne-la-Grande, Sanctuaire du « Bois des Noël » (province de Namur, B). Musée du Malgré-Tout, Treignes, inv. SM006 Biblio : Cattelain & Paridaens 2009 ; Rober 1983 : 29 et ig. 15. Fibule à charnière en forme d’anneau ouvert aux extrémités qui se terminent en spirale (une est manquante). L’ardillon est terminé en bélière pivotant librement sur l’arc de secion circulaire. Les ibules penannulaires sont très répandues en Bretagne romaine mais également en Gaule, dans les Germanies et en Ibérie. Certains types sont richement travaillés alors que d’autres, comme le nôtre (Riha 8.2.4. Reickhof 75), sont de facture sommaire. L’emploi du fer, qui est un métal peu onéreux et facilement malléable mais cependant très corrosif, montre, d’ailleurs, la faible qualité de cet objet purement foncionnel. La producion de ces ibules commence au milieu du Ier 125 siècle après J.-C. et perdure jusqu’au IVe siècle après J.- C. MC 101. Fibule penannulaire Alliage cuivreux – H. : 4,76 cm ; L. : 5,7 cm ; l. : 0,48 cm Époque gallo-romaine Musée communal d’Archéologie, d’Art et d’Histoire de Nivelles, Inv. BV.12.191.10. Fibule à charnière en forme d’anneau ouvert aux extrémités qui se terminent en spirale. L’ardillon est terminé en bélière pivotant librement sur l’arc de secion circulaire. Même ibule que la précédente, si ce n’est qu’elle est en alliage de cuivre. La dataion reste la même. MC 102. Fibule à queue de paon Alliage cuivreux, fer et étamage – H. : 8,6 cm ; l. : 4,9 cm ; ép. : 2,9 cm Seine (Paris) ? (F) Musée royal de Mariemont, Inv. Ac. 435.B - Photo Michel Chien © Musée royal de Mariemont, Morlanwelz, Belgique. Fibule à couvre-ressort tubulaire duquel part un arc court et large qui abouit au centre d’une couronne à relief ajouré. Sous l’arc passe une ige transversale terminée de part et d’autre par un bouton semi-conique dont la base est incisée de peits traits parallèles. Le pied de forme trapézoïdale part de l’extrémité inférieure de la couronne et dans le même axe que l’arc. Le couvre-ressort est incisé de moifs linéaires formant divers moifs géométriques. L’arc et le pied sont décorés du même rythme de cannelures alternaivement ines et profondes. La couronne ajourée en dentelures est décorée de moifs linéaires rayonnants du centre de la couronne qui est lui-même décoré de moifs triangulaires dans lesquels se trouve un disque surmonté d’une ligne courbe. Ces triangles sont entourés d’une double rangée de peites incisions vericales parallèles. L’arrière de la ibule est plan et comporte un long et in porte-ardillon ajouré. Cete ibule apparient au type des ibules à queue de paon (ou Distelibel et Rosete type) (Feugère 19a2, Riha 4.5.2, Etlinger 24, Hull T26 et Dollfus 2 C) qui est répandu dans la parie septentrionale de la Gaule, dans les Germanies, dans le sud de la Grande-Bretagne, le nord de l’Italie, en Illyrie, en Bohème et en Pannonie. De nombreux auteurs pointent le caractère funéraire de ces grands objets richement décorés puisque l’esseniel des découvertes a été fait dans des tombes. On retrouve d’ailleurs un certain nombre de représentaions de ce type de ibule sur les stèles funéraires rhénanes du Ier siècle. Néanmoins, des exemplaires similaires ont été trouvés, non seulement dans des tombes, mais aussi dans des habitats. Pour J. Philippe, la variété du genre de décoraion de ce type de ibule témoigne de l’existence de plusieurs ateliers. À Autun et au Mont Beuvray, des ibules à queue de paon non terminées et des moules ont été retrouvés, faisant de ce site un des centres de producion de ces ibules. On date généralement les ibules à queue de paon des deux derniers iers du Ier siècle après J.-C., mais les exemplaires du Mont Beuvray datent de la première décennie après J.-C. MC 103. Fibule dite «de Nertomarus» Alliage cuivreux – L. : 6,4 cm ; l. : 3,8 cm ; ép. : 2,4 cm Cologne (D) Époque gallo-romaine Musée royal de Mariemont, Inv. Ac.446.B - Photo Michel Chien © Musée royal de Mariemont, Morlanwelz, Belgique. Fibule à couvre-ressort tubulaire et arc de secion épaisse, arrondie en dessous, triangulaire plate pardessus, orné de deux côtés et d’une nervure médiane décorée de lignes incisées. La gaine, dont le pourtour est incisé d’une double ligne, est ornée de trois crosses et de deux moifs trilobés en pseudo-iligrane. Sous ce 126 Ce type de ibules (Liberchies 1.3), caractérisique de nos régions, se rencontre très couramment dans des contextes du Ier et IIe siècles après J.-C., comme à Liberchies, Nivelles, Braives et à Tongeren. Sa forme et sa décoraion simple en font des objets facilement façonnables par la plupart des arisans métallurgistes. MC 105. Fibule à ressort bilatéral et corde interne Alliage cuivreux – L. : 4,6 cm Trou de Han, Han-sur-Lesse (B) Époque gallo-romaine Musée du Monde souterrain de Han-sur-Lesse, Inv. E85-25 Biblio : Callewaert & Goffette 2011. moif, une estampille avec un nom illisible. Le porteardillon triangulaire est délicatement ajouré. Les ibules dites de Nertomarus (Feugère 14b2, Riha 4.3, Etlinger 22, Guillaumet 2 et Hull T22A.) connaissent une très grande difusion, surtout dans l’est de la Gaule et dans le nord-ouest de la Suisse. La découverte de «demi-fabricats» au Mont Beuvray et à Autun prouve que ces sites étaient des centres de producion de ce type de ibule. Ces ibules sont appelées de Nertomarus parce qu’un certain nombre d’entre elles portent une estampille à ce nom. Behrens a répertorié les diférents noms que l’on retrouve sur ce type de ibules. Il s’agirait des noms de leurs fabricants. Le corpus est augmenté par E. Etlinger dans son ouvrage sur les ibules suisses. L’estampille de notre exemplaire n’ayant pas pu être déchifrée, nous ne pouvons pas efectuer de comparaisons plus précises avec d’autres ibules. Ce type apparaît à la in du règne d’Auguste ou au début du règne de Tibère. Sa fabricaion semble s’arrêter sous Néron. MC 104. Fibule à ressort bilatéral et corde interne Alliage cuivreux – H. : 2,3 cm ; L. : 5,1 cm ; l. : 0,8 cm Pommerœul ? (B) Époque gallo-romaine Espace gallo-romain, Ath, sans n°. - Photo © KIK - IRPA, Bruxelles. Fibule à ressort bilatéral à quatre spires et corde interne. L’arc triangulaire et fortement coudé au niveau de la tête est décoré d’un moif linéaire poinillé. Le porte-ardillon est triangulaire. Même type de ibule que la précédente avec une décoraion diférente. La dataion reste idenique. MC 106. Fibule à arc semi-circulaire incisé Alliage cuivreux – H. : 2,05 cm ; L. : 4,8 cm ; l. : 0,86 cm Villa du Saussois (B) Époque gallo-romaine Musée du Vieux cimeière de Soignies, sans n° Biblio : Callewaert 2012, 214. Fibule à ressort bilatéral à quatre spires et corde interne. L’arc triangulaire et fortement coudé au niveau de la tête est décoré d’une ligne serpenine, lanquée d’un moif linéaire poinillé. Le porte-ardillon est triangulaire. Fibule à ressort bilatéral à quatre spires et à corde interne. L’arc plat est semi-circulaire et présente une bande longitudinale dans laquelle s’inscrit une ligne en zigzag. Le pied est in et se termine par un bouton mouluré rapporté. Le porte-ardillon est trapézoïdal. 127 Ce type de ibule (Liberchies 1.1.2.) est caractérisique du nord de la Gaule Belgique. Elle est généralement datée des IIe et IIIe siècles après J.-C. MC 107. Fibule à arc mouluré Alliage cuivreux, fer et étamage – H. : 2,4 cm ; L. : 5,1 cm ; l. : 2,2 cm Villa du Saussois (B) Époque gallo-romaine Musée du Vieux cimeière de Soignies, sans n° Biblio : Callewaert 2012, 215. ornées d’incisions transversales. De part et d’autre de l’arc, cinq paires de protubérances. Au niveau de la tête de l’arc, deux autres protubérances, plus grandes et décorées d’incisions similaires à celles de l’arc. Le pied de la ibule est terminé par un bouton rapporté. Ces ibules (Feugère 14c2, Riha 5.9, Etlinger 33 et Hull T70C) sont répandues dans le nord et l’est de la Gaule, en Angleterre, dans les régions rhénanes et en Suisse. Ce type présente souvent une décoraion étamée. La dataion est généralement placée entre 60 et 110 après J.-C. MC 109. Fibule à arc et à décoraion de rosetes milleiori Alliage cuivreux, fer et émaillage – H. : 1,4 cm ; L. : 5,2 cm ; l. : 1,9 cm Liberchies (B) Époque gallo-romaine Photo © Musée communal d’Archéologie, d’Art et d’Histoire de Nivelles, Inv. B.452.R (Collecion Renard). Fibule à charnière repliée dans laquelle se ient une goupille en fer qui mainient l’ardillon. L’arc de la ibule, plat et coudé, est décoré de moulures. La surface de l’arc présente les restes d’un étamage. Le porte-ardillon est triangulaire. Ce type (Feugère 23c2, Riha 5.6, Etlinger 32) de ibule est répandu dans le nord-est de la Gaule et sur le Rhin. Les contextes qui ont livré ces ibules sont généralement datés des Ier et IIe siècles après J.-C. MC 108. Fibule à protubérances latérales Alliage cuivreux et fer – H. : 3 cm ; L. : 8,9 cm ; l. : 3,6 cm Villa du Saussois (B) Époque gallo-romaine Musée du Vieux cimeière de Soignies, sans n° Biblio : Callewaert 2012, 216. Fibule à charnière dont l’arc, épais et proilé, est décoré de trois nervures alternant avec des lignes de crêtes Fibule à charnière à deux plaquetes rejetées à l’arrière dans lesquelles se ient une goupille en fer qui mainient l’ardillon. La tête d’arc est plate, semi-circulaire et munie d’une bélière. L’arc, court et orné de deux crêtes, est lanqué de deux protubérances avec une logete présentant les restes d’un émail jaunâtre. La tête de l’arc ainsi que l’arc lui-même sont décorés de peites incisions sur leur pourtour. Le large et long pied de forme trapézoïdale est terminé par une succession de moulures. Trois étroites logetes sont creusées dans le pied. Seul le moif émaillé en milleiori (rosetes bleues et rouges sur fond blanc) de la logete centrale a été pariellement préservé. Cete ibule ne correspond à aucun type déjà établi. Il est cependant proche des exemplaires Feugère 26f* ideniiés par J. Philippe dans son corpus des ibules de Seine-et-Marne. Ceux-ci sont généralement trouvés sur le Rhin et dans le nord de la Gaule Belgique et datés 128 entre 140 et 190 après J.-C. Néanmoins, la décoraion émaillée en milleiori permet de préciser la in du IIe siècle, étant donné que cete technique n’a été que très tardivement introduite en Gaule. MC 110. Fibule plate ornée d’un croissant et d’une tête d’animal Alliage cuivreux, fer et émaillage – H. : 1,2 cm ; L. : 4,8 cm ; l. : 1,3 cm Villa Clarisse (B) Époque gallo-romaine Musée communal d’Archéologie, d’Art et d’Histoire de Nivelles, Inv. CL.C2.5 Fibule plate à charnière à deux plaquetes rejetées à l’arrière dans lesquelles se ient une goupille en fer qui mainient l’ardillon. Le centre de la ibule est consitué d’un losange émaillé (granules jaunâtres sur fond blanc) lanqué de part et d’autre d’une étroite et proéminente moulure. Aux extrémités, un croissant avec une large plage émaillée rouge dans laquelle devaient se tenir originellement des perles en verre (il ne subsiste que l’empreinte de celles-ci) et une tête de chien inement décorée et dont les yeux sont ajourés. Appartenant à un type (Riha 7.18) courant dans nos régions et ideniié par J. Philippe, dans son corpus des ibules de Seine-et-Marne, comme correspondant aux exemplaires Feugère 26e. La producion et la commercialisaion de ces ibules se situent entre 140 et 180/190, mais on les retrouve encore au début du IIIe siècle. Une ibule de type équivalent avec tête d’animal a été retrouvée en contexte funéraire à Maasmechelen et est datée de 150 à 270. MC - LC est placée sous la tête de l’arc. Ce dernier, fortement bombé et symétrique, se termine par un bouton aux deux extrémités. Le centre de l’arc est surmonté d’une plaque rectangulaire à bords perlés et gravés de quatre feuilles dentelées en diagonales. De part et d’autre de la plaque se iennent des peits triangles incrustés de nielle (noir). Des traces d’étamage sont visibles sur les boutons et les zones aux triangles incrustés, laissant transparaître un jeu de couleurs en alternance. Ce type de ibule (Feugère 26c1a, Riha 7.16, Etlinger 36) avec un décor incrusté de nielle, contrastant avec la surface étamée, consitue une des premières tentaives de polychromie avant la généralisaion de l’émail dans nos régions. Ce groupe se rencontre esseniellement en Gaule et dans les Germanies, mais aussi en Bretagne et Dacie romaines. Les dataions proposées pour ce type tournent autour de la deuxième moiié du Ier siècle après J.-C. MC 112. Fibule discoïde Alliage cuivreux, fer et émaillage – H. : 0,5 cm ; L. : 2,2 cm ; l. : 2,2 cm Liberchies, zone du sanctuaire (B) Musée communal d’Archéologie, d’Art et d’Histoire de Nivelles, Inv. BV.12196.64 Biblio : Liberchies V : 117, n° 187. 111. Fibule à arc bombé, étamée et niellée Alliage cuivreux, fer, étamage et nielle – H. : 1,73 cm ; L. : 4,2 cm ; l. : 1,4 cm Liberchies – Pont-à-Celles, fouilles 1988 (B) Époque gallo-romaine Musée royal de Mariemont. Inv. : Lib 01131 - Photo Michel Chien © Musée royal de Mariemont, Morlanwelz, Belgique. Biblio : Liberchies III 1997 : 119, ig. 85, n° 35. Fibule dont la charnière, consituée de deux plaquetes maintenant un axe en fer qui reient l’ardillon, 129 Fibule plate avec une double plaquete rejetée à l’arrière dans lesquelles se tenaient un ressort avec l’ardillon. De forme discoïde avec protubérances latérales rayonnantes, la ibule présente un moif émaillé rouge en forme d’étoile. Entre les branches de l’étoile alternent des plages émaillées bleues et vertes. Cete ibule apparient à un type (Riha 3.15) couramment rencontré sur le Limes rhénan et en Pannonie ainsi que dans le Barbaricum. Les dataions proposées par les diférents auteurs suggèrent une période de producion durant la seconde moiié du IIe siècle après J.-C. MC de noyaux blancs à charnière à plaquetes, goupille en fer, ardillon courbé en bronze. - Contexte : La ibule a été mise au jour lors de fouilles réalisées à Tongeren en 2006 sur le site de la ‘Kielenstraat’. La ibule fut révélée dans la zone d’une domus. EH - IVDV 114. Fibule discoïde à damier Alliage cuivreux, fer et émaillage - H. : 1 cm ; � : 3 cm Liberchies, zone résidenielle (B) Époque gallo-romaine Musée communal d’Archéologie, d’Art et d’Histoire de Nivelles, Inv BV.12117.10 Biblio : Liberchies 5 : 113, n° 175. 113. Fibule discoïde ajourée Bronze, émail - L. : 5,9 cm ; l. : 5,8 cm 03/07/2006-08/12/2006, Tongeren, site Kielenstraat 175-225 ap. J.-C. Musée Gallo-romain, Tongeren. Inv. GRM 9391 Photo G. Schalenbourg Biblio : Inédit ; Driesen & Borgers 2008. - Typologie : Riha 7.20 Les ibules complexes émaillées sont présentes dans toutes les provinces romaines, néanmoins elles semblent surtout être difusées en Gaule septentrionale et en région rhénane à la in du IIe siècle ap. J.-C. (Riha 1979 : 197). - Descripion : Fibule composée, sur un plan circulaire, d’une alternance de disques dentelés émaillés et de cercles à rainures. Les 4 disques émaillés sont reliés par des iges sécantes, se regroupant au centre sur une plaquete carrée, qui sert à ixer le cinquième disque émaillé central surélevé. Sur le pourtour, une pasille émaillée bleue rehausse chaque anneau en bronze. La surface des disques est partagée en trois cercles concentriques à point central en émail blanc. Les surfaces sont remplies d’émail bleu, noir, blanc et de milleiori rouge et vert. Trois disques sont munis d’un cercle Fibule plate et discoïde avec charnière à deux plaquetes rejetées à l’arrière dans lesquelles se ient une goupille en fer qui mainient l’ardillon. La face avant de la ibule est enièrement décorée d’un champ émaillé aux moifs en damier (bleu et blanc sur base rouge et bleue). Caractérisique d’un type (Riha 7.14.4, Feugère 27d1) généralisé dans tout l’Empire romain, les ibules discoïdes représentent les derniers exemplaires émaillés. Le damier d’émail bleu, blanc et rouge est réalisé selon la technique méditerranéenne du verre milleiori introduite en Gaule à la in du IIe siècle après J.-C. La chronologie de ce type doit être située de la in du IIe siècle au début du IIIe siècle après J.-C. MC 115. Fibule discoïde avec chien Alliage cuivreux, fer et émail – � max. : 4,8 cm ; ép. 1,6 cm Nécropole de Berzée – Les Villées (B) Époque gallo-romaine Musée archéologique de Namur, Inv. A07882. Fibule plate à charnière à deux plaquetes rejetées à l’arrière dans lesquelles se ient une goupille en fer qui mainient l’ardillon. Elle est consituée d’un bandeau circulaire émaillé (alternance de bâtonnets bleus et d’une autre couleur perdue). Quatre protubérances émaillées (point rouge sur fond bleu) et quatre an130 neaux alternent sur le bord extérieur du bandeau. Au centre de la ibule, il y a une plage ajourée où se ient un chien (vu de droite) avec des restes d’émaux (turquoise, blanc et noir). Cete ibule, découverte dans une tombe avec un autre exemplaire idenique, est une pièce unique et d’une qualité excepionnelle. Elle doit être ratachée au groupe des ibules plates discoïdes (Riha 7.14, Feugère 27). La nécropole de Berzée a livré un nombre pariculièrement important (122 pour 706 tombes à crémaion) de ibules émaillées, toutes d’une grande qualité. Cete quanité de bijoux pourrait indiquer que les individus reposant dans ce cimeière appartenaient à un certain rang ou que l’accès à ce type d’objet était plus aisé dans la région. En efet, bien que l’ideniicaion de la villa d’Anthée (proche de Berzée) comme étant un centre d’émaillerie ait été remise en cause, il semblerait que des ateliers de producion d’objets émaillés aient bien existé dans l’Entre-Sambre-et-Meuse. Les décors émaillés de cete ibule nous permetent d’établir la chronologie de cet exemplaire durant la seconde moiié du IIe siècle après J.-C. MC Fibule plate avec charnière à deux plaquetes rejetées à l’arrière dans lesquelles se ient une goupille en fer qui mainient l’ardillon (pariellement préservé). La parie principale de la ibule est consituée d’une plaque percée de deux larges ouvertures en son centre autour desquelles se développe un bord émaillé (alternance de zones turquoises et noires) interrompu par deux triangles émaillés également (fond orange avec point jaune). De part et d’autre du bandeau se iennent les restes de deux protubérances latérales, qui étaient originellement remplies d’émail. Les extrémités de la ibule se terminent en boutons. Les ibules émaillées complexes, abondantes en Gaule Belgique, en Bretagne romaine et sur le Limes, présentent de nombreuses formes variées. Notre exemplaire (Feugère 26c4, Riha 7.16) avec un décor émaillé a été réalisé en plaçant une alternance de morceaux de verre coloré précisément découpés aux dimensions des logetes. Une fois chaufés, les diférents morceaux de verre se solidarisent entre eux et épousent parfaitement le bord des logetes. Cete producion émaillée est généralement datée de la seconde moiié du IIe siècle après J.-C. MC 117. Fibule iguraive en forme de cruche Bronze, émail – L. : 4,3 cm ; l. : 2,4 cm 1986-1991, Lauw, site Tillerweg, zone fours A et B 100-200 ap. J.-C. Musée Gallo-romain, Tongeren. Inv. GRM 10450 Photo G. Schalenbourg Biblio : Inédit ; Van den Berg 2010. 116. Fibule émaillée complexe Alliage cuivreux, fer, émaillage – H. : 1,2 cm ; L. : 5,4 cm ; l. : 3,8 cm Liberchies (B) Époque gallo-romaine Musée communal d’Archéologie, d’Art et d’Histoire de Nivelles, Inv. B.438.R. - Typologie : Riha 7.25 Les ibules iguraives émaillées sont présentes dans toutes les provinces romaines, elles semblent surtout être difusées au IIe siècle ap. J.-C. (Riha 1979 : 200- 201) 131 - Descripion : Fibule iguraive plate à charnière à plaquetes en forme de cruche à lèvre évasée, en bronze, la panse ovoïde est émaillée de verre bleu. Les rosetes centrales sont en parie conservées, un cercle d’émail rouge enfermait un cercle d’émail blanc, le deuxième cercle d’émail rouge n’est que pariellement conservé. Émaillée en technique champlevé. Il manque l’ardillon. Le pied est mouluré. - Contexte : La ibule a été mise au jour lors de fouilles réalisées à Lauw dans les années 1986-1991 sur le site situé au sud du ‘Tillerweg’. Les vesiges associés à ce site sont une cave appartenant probablement à une villa romaine, et deux fours (de poiers?). La ibule fait parie du peit mobilier métallique révélé dans la zone des fours. La ibule inv. GRM 10435 et le bracelet inv. GRM 10428 proviennent du même endroit. EH - IVDV 118. Fibule en forme de hache Alliage cuivreux, émaillage – L. : 3,4 cm ; l. : 1,5 cm Époque gallo-romaine Musée communal d’Archéologie, d’Art et d’Histoire, Nivelles, Inv. BV.131076. Fibule skeuomorphe (en forme de hache) avec charnière à deux plaquetes rejetées à l’arrière dans lesquelles se ient une goupille en fer qui mainient l’ardillon. L’ardillon n’est pas conservé. La parie correspondant au manche de la hache est décorée de lignes incisées et d’un point d’émail bleu. On retrouve également des traces d’émail bleu sur le tranchant de la hache. Cete ibule ne correspond à aucun type pré-établi mais doit être associée au groupe des ibules iguraives (Feugère 29, Riha 7.25). Un exemplaire similaire se retrouve à Nimègue où il s’agit d’une ibule à ressort à spires et dont l’émail a été perdu. Il est daté de la in du Ier au milieu du IIIe siècle après J.-C. MC - LC Photo G. Schalenbourg Biblio : Inédit ; Van den Berg 2010. - Typologie : Riha 7.25 Les ibules iguraives émaillées sont présentes dans toutes les provinces romaines, elles semblent surtout être difusées au IIe siècle ap. J.-C. (Riha 1979 : 200- 201) - Descripion : Fibule zoomorphe plate à charnière à plaquetes en forme d’oiseau couronné (coq ?) en bronze, émaillée en technique champlevé et rendu de détail gravé. Dans l’aile, une alvéole a été creusée avec deux noyaux blancs enfermant un point noir et un noyau rouge enfermant également un point noir sur un fond bleu, dans la queue une alvéole verte. Pour l’œil, une alvéole bordée d’un cercle d’émail orange enferme un cercle noir. Il manque l’ardillon. - Contexte : La ibule a été mise au jour lors de fouilles réalisées à Lauw dans les années 1986-1991 sur le site situé au sud du ‘Tillerweg’. Les vesiges associés à ce site sont une cave appartenant probablement à une villa romaine, et deux fours (de poiers?). La ibule fait parie du peit mobilier métallique révélé dans la zone des fours. La ibule inv. GRM 10450 et le bracelet inv. GRM 10428 proviennent du même endroit. EH - IVDV 120. Fibule en forme d'oiseau (paon) Alliage cuivreux, fer et émail – H. : 2 cm ; L. : 3 cm ; l. : 0,6 cm Site de la Vieille Cour à Thines Époque gallo-romaine Musée communal d’Archéologie, d’Art et d’Histoire, Nivelles Inv. VC.2R 119. Fibule zoomorphe en forme d’oiseau couronné (coq ?) Bronze, émail - L. : 3,3 cm ; l. : 2,9 cm 1986-1991, Lauw, site Tillerweg, zone fours A et B 100-200 ap. J.-C. Musée Gallo-romain, Tongeren. Inv. GRM 10435 132 Fibule zoomorphe (en forme de paon à droite) à charnière à deux plaquetes rejetées à l’arrière dans lesquelles se ient une goupille en fer qui maintenait l’ardillon. La tête est pariellement préservée. Le plumage des ailes et de la queue de l’animal est détaillé avec de peites logetes remplies d’émail rouge orangé. Quelques traces d’étamage sont visibles par endroits. Ce type de ibule zoomorphe émaillée (Feugère 29a, Riha 7.25, Etlinger 48) est pariculièrement courant en Gaule et Germanie romaines. La dataion de cet exemplaire doit être située au IIe s. ap. J.-C. MC 121. Fibule en forme d’oiseau Alliage cuivreux, fer, émaillage et étamage – H. : 1,05 cm ; L. : 3,1 cm ; l. : 1,8 cm Villa du Saussois, Soignies (B) Époque gallo-romaine Musée du Vieux Cimeière, Soignies, sans n° Biblio : Callewaert, 2012, 215. rejetées à l’arrière dans lesquelles se ient une goupille en fer qui mainient l’ardillon. La pièce, très stylisée, est travaillée en ronde-bosse. De peites logetes circulaires ont été creusées sur le corps de l’animal et remplies d’émail noir et bleu. Ce type de ibule (Feugère 29a6b, Etlinger 48) représentant un animal en ronde-bosse couché sur le lanc est assez rare. Les exemplaires connus ont surtout été découverts dans le nord de la Gaule. Les peites ponctuaions émaillées sont caractérisiques des premières tentaives d’émaillage sur les ibules. La dataion de la ibule doit probablement être placée de la in du Ier siècle à la 2e moiié du IIe siècle après J.-C. MC 123. Fibule cruciforme Alliage cuivreux, fer et dorure – L. : 5,8 cm ; l. 4,2 cm ; ép. : 2,4 cm. Cologne (D) Époque gallo-romaine Musée royal de Mariemont, Inv. Ac.438.B. Fibule zoomorphe (oiseau vu de dos) avec charnière à deux plaquetes rejetées à l’arrière dans lesquelles se ient une goupille en fer qui mainient l’ardillon (brisé et conservé séparément). La tête et le cou de l’oiseau, représentés en ronde-bosse, sont dressés. La surface de la ibule présente les restes d’un étamage. Des logetes ont été gravées dans les ailes et la queue pour y recevoir de l’émail. Il ne subsiste aujourd’hui qu’une parie de cete décoraion émaillée qui alternait des émaux orangés et d’une autre couleur. Cete ibule zoomorphe, travaillée en légère rondebosse, apparient à un type (Feugère 29a32, Riha 7.25, Etlinger 48) connu en Gaule, Germanie et Bretagne romaines. Les contextes qui ont livré ce type de ibule datent de la deuxième moiié du IIe siècle après J.-C. MC 122. Fibule en forme de panthère Alliage cuivreux, fer et émaillage – H. : 1,2 cm ; L. : 4 cm ; l. : 1,3 cm Liberchies, zone du sanctuaire (B) Époque gallo-romaine Musée communal d’Archéologie, d’Art et d’Histoire, Nivelles, Inv. 12251.28 Biblio : Liberchies V : 117, n° 186. Fibule zoomorphe (en forme de panthère femelle couchée sur le lanc) avec charnière à deux plaquetes Fibule à charnière formée d’un arc semi-circulaire de secion triangulaire aux bords arrondis. La tête de l’arc se développe pour former une véritable traverse perpendiculaire au corps de la ibule. Des protubérances en forme de sphères décorent les extrémités de la traverse. Le sommet de l’arc comporte une protubérance de même forme faisant corps avec le reste de la ibule. La traverse est de secion trapézoïdale. La parie inférieure de l’arc se rétrécit subitement. Les deux côtés du pied sont en plan incliné vers l’extérieur et traversés par des barretes transversales en relief. Le porte-ardillon se développe en forme de gaine sur toute la longueur du pied. Des traces de dorure sont visibles à plusieurs endroits. 133 Même ibule que l’exemplaire Ac.336.B avec une forme et une décoraion légèrement diférentes (Feugère 31c2, Keller/Prötel 3B, Etlinger 57, Hull T192 et Riha 5.6.3B). Elle ne présente cependant pas de traces apparentes de dorure. La dataion de ce type peut être située entre 340 et 415 environ. MC 125. Fibule en forme de svasika Les ibules cruciformes (Zwiebelknopibeln) (Feugère 31a, Keller/Prötel 1, Etlinger 57, Hull T191B et Riha 6.5.1) représentent le groupe le plus étendu dans le monde romain. Ce type de ibule se retrouve aux IVe et Ve siècles aussi bien en Europe occidentale qu’au Moyen-Orient et en Afrique. Ce sont des ibules qui reçoivent souvent une dorure, du moins pour les plus massives. Ces ibules sont des exemplaires exclusivement masculins qui étaient donnés en récompense aux tribuns des légions au IIIe siècle. À parir du IVe siècle, elles font parie de l’uniforme oiciel des hauts foncionnaires et militaires. Selon le métal dans lequel elles étaient faites (alliage cuivreux, argent ou or), elles exprimaient le rang du foncionnaire impérial. Cet exemplaire date de 260 à 320 environ. MC 124. Fibule cruciforme Alliage cuivreux et fer – L. : 4,7 cm ; l. : 3,7 cm ; ép. : 1,9 cm Cologne (D) Époque gallo-romaine Musée royal de Mariemont, Inv. Ac.439.B - Photo Michel Chien © Musée royal de Mariemont, Morlanwelz, Belgique Alliage cuivreux – H. : 1,22 cm ; L. : 2,5 cm ; l. : 2,4 cm Pannonnie (Hongrie) Époque gallo-romaine Domus Romana, Aubechies, sans n°. Fibule en forme de svasika à ressort à corde interne à 10 spires rejeté à l’arrière de la pièce. Les extrémités des branches du svasika sont décorées de doubles incisions linéaires, le centre de la pièce présente, quant à lui, une croix de Saint-André incisée. Le pied est long et forme un coude. Ce type pariculier de ibule (Riha 3.19, Böhme 49) se rencontre principalement sur le limes de Germanie et de Rhéie. Il s’agit de ibules militaires qui sont généralement datées de la in du IIe siècle et du début du IIIe siècle après J.-C. MC Bibliographie Fibule à charnière formée d’un arc semi-circulaire de secion plus au moins rectangulaire. La tête de l’arc se développe pour former une véritable traverse perpendiculaire au corps de la ibule. Des protubérances en forme d’oignon décorent les extrémités de la traverse. Le sommet de l’arc comporte aussi une protubérance ixée par rivetage au sommet de l’arc. La parie supérieure de la traverse est épaulée et festonnée. Une bague fait la transiion entre l’arc et le pied qui s’évase légèrement. La parie centrale du pied est plane. Les côtés sont en plan incliné vers l’extérieur et décorés dans leur parie inférieure de barretes transversales en relief. L’extrémité inférieure du pied est festonnée. Le porte-ardillon se développe en forme de gaine sur toute la longueur du pied. Un trou est percé dans la tranche de la base de l’arc. Callewaert M. – 2011. Analyse typologique et technologique des fibules romaines de Han-sur-Lesse (Namur, Belgique), Journée d’archéologie romaine – Romeinsdag, MRAH, Bruxelles. Callewaert M. – 2012. Histoire de fibules - Étude typologique des fibules romaines du Vieux-Cimetière de Soignies, Annales du Cercle royal d’histoire et d’archéologie du Canton de Soignies XL : 206-217. Driesen P. & Borgers K. – Rapport 19. Archeologisch onderzoek aan de Kielenstraat te Tongeren, naar aanleiding van de uitbreiding van het Provinciaal Gallo-Romeins Museum. Fase I: Interimrapport, Sint-Truiden. Inédit. Riha E. – 1979. Die r̈mischen Fibeln aus Augst und Kaiseraugst, Forschungen in Augst 3, Augst. Van den Berg J. – 2010. Onderzoeksrapport. De Romeinse villa's van Lauw (Tongeren, België): opgravingen tussen 1986 en 1991, Gallo-Romeins Museum Tongeren. Inédit. 134